Le ministère de l’économie a présenté, la semaine dernière, un rapport sur l’impact socioéconomique de la Covid-19 du Tchad. Selon le document élaboré en partenariat avec le système des Nations Unies, les décisions prises par le gouvernement ont affecté tous les secteurs de l’économie, en l’occurrence le transport.  

Les mesures barrières mises en place par le Gouvernement du Tchad afin de contenir la crise sanitaire ont produit des conséquences lourdes dans les secteurs économiques et sociaux.

Parmi les nombreuses mesures prises, certaines intéressent plus particulièrement les professionnels du secteur du transport.

En ce qui concerne le secteur du transport urbain et interurbain, sur la base d’un échantillon de 211 bus interurbains et de 2 535 minibus, les pertes totales subies sont estimées pour le mois d’avril à  219,6 millions de FCFA. C’est ce que revèle les informations recueillies par la CCIAMA (Chambre de commerce d’industrie, d’agriculture, des mines et d’artisanat) auprès des syndicats et associations des transporteurs de la ville de N’Djaména.

De manière désagrégée, les minibus qui assurent le transport urbain ont enregistré une perte mensuelle évaluée à 25,4 millions de FCFA. Quant au transport urbain assuré par les taxis, les pertes mensuelles sont de l’ordre de 4,3 millions de FCFA. A ce niveau, il faut mentionner que les taxis ne sont pas aux arrêts mais sont obligés de réduire le nombre de passagers pour respecter la mesure de distanciation sociale.

De ce fait, la hausse des prix de transport en taxi a pour conséquence la réduction de la demande. C’est pourquoi, l’estimation de la perte est faite sur la base d’une diminution du bénéfice journalier de 50%.

Pour ce qui est du transport interurbain, les pertes mensuelles évaluées sur la base de 211 bus aux arrêts, sont estimées à 189,9 millions de FCFA.

Cette évaluation de manque à gagner dans le secteur du transport terrestre serait encore plus importante si les informations couvraient l’ensemble du territoire national.