Les femmes de l’association Nourriya, regroupant les vendeuses d’or, ont tenu ce matin un point de presse pour dénoncer, selon elles, les tracasseries douanières à l’aéroport de la capitale lorsqu’elles vont à l’extérieur pour transformer leur or en divers objets.

Ces femmes qui se disent victimes des tracasseries douanières indiquent détenir des boutiques de vente d’or reconnues par l’Etat. “Nous exerçons dans la légalité et nous payons régulièrement  nos taxes et impôts’, souligne la représentante de l’association, Zenaba Akhouna. Mais ces femmes expliquent éprouver des réelles difficultés quant à l’exercice de leur commerce.

En effet, le commerce de l’or tel que pratiqué par ces femmes consiste  à acheter de  l’or auprès des particuliers. Après cela, elles effectuent des voyages vers des pays arabes, principalement vers Dubaï, aux Emirats Arabes Unis pour transformer l’or en divers objets (bague, chainette…) avant de les ramener au pays.

Au moment de quitter le pays pour Dubaï avec ces métaux précieux, relate Zenaba Akhouna,le services de la douane de l’aéroport leur avance des arguments selon lesquels le chef de l’Etat a interdit l’exportation de l’or. “Nous sommes sûres que le maréchal n’a pas dit cela. Puisque le Chef de l’Etat soutient toujours les femmes battantes et il sait aussi que nous les femmes nous l’avons toujours soutenu dans sa politique”, se défend-elle.

L’or transformé

La représentante de ces femmes assure que les douaniers les dépouillent automatiquement de leurs marchandises. “Et ils nous demandent de voir le DG de la douane pour négocier. Où est-ce que nous allons trouver le DG ?”, se demande Zenaba Akhouna. Elle poursuit que lorsqu’elles tentent de négocier pour libérer leur or saisi, on leur demande sans raison de payer 80 millions, 500 millions, etc.  “Où est-ce que nous allons leur trouver cet argent ?  En plus de la douane, l’ANS, la police, scorpion mobile, la Sonamig, Mine nous demandent aussi leur part”, ajoute Zenaba Akhouna. Et de renchérir : “parfois, au niveau de l’aéroport, on subit même de l’humiliation car ils nous demandent même d’enlever nos habits sous prétexte de contrôle”.

Ces femmes indiquent être pour la plupart des mères qui se débrouillent pour prendre en charge leurs familles. Ce point de presse qu’elles ont tenu est donc un cri de cœur à l’endroit du maréchal du Tchad et de la Première dame “qu’elles ont toujours soutenue” de venir à leur rescousse afin qu’on les laisse pratiquer le commerce de l’or sans tracasserie.