ECONOMIE – Le rapport sur l’impact socioéconomique de la Covid-19 au Tchad, rendu public par le ministère de l’économie fait état des conséquences des mesures barrières sur les activités économiques. Le secteur du commerce a été considérablement touché.

Les mesures prises par le gouvernement du Tchad dans le but d’empêcher la propagation de la pandémie de la Covid-19 ont conduit à la fermeture des marchés et à l’arrêt de la plupart des activités commerciales.

Selon le rapport, le secteur du commerce général le plus touché par les mesures barrières concerne les boutiques non alimentaires – (quincaillerie, ventes des cosmétiques, ventes des prêts-à-porter, etc.) où plus de trente mille unités de ventes sont fermées depuis le 25 mars 2020. Ensuite, les étals et colporteurs, les ciné-clubs, les Casino + salles des jeux et boites de nuit, etc.

Il ressort de ce rapport que l’activité dominante est celle des boutiques non alimentaires qui représente 92% des 33 962 structures fermées dans la ville de N’Djamena.

Ces arrêts d’activités ont infligé une perte de revenus considérable aux entités économiques concernées. Le chiffre d’affaire considéré comme le manque à gagner pendant le mois d’avril 2020 est estimé à 74,6 milliards de FCFA. Les revenus qui devraient être tirés de ce chiffre d’affaires, sous forme de bénéfice sont évalués à 22,4 milliards de FCFA, soit 30% du chiffre d’affaires.

Le Recensement Général des Entreprises de 2015 réalisé par l’INSEED a montré que 50% des unités de production sont basées à N’Djaména et les autres 50% sont réparties dans le reste des provinces. Ainsi, une extrapolation de l’analyse au niveau national porterait à 67 924 le nombre des structures de commerce général fermées soit environ 33 962 structures pour les autres villes du Tchad. A cet égard, le manque à gagner de l’économie au niveau national peut être estimé à 149,2 milliards FCFA pour le mois d’avril. Ce montant exclut les structures dans le domaine des transports, de l’hôtellerie, de restauration, du tourisme, de l’industrie et de l’éducation.

Selon toujours le rapport, Il faudrait s’attendre par ailleurs à des pertes importantes d’emplois avec la fermeture de ces entités économiques qui relèvent en général du secteur tertiaire urbain qui génère environ 21% des emplois totaux et plus de 85% des emplois en milieu urbain, en 2018 au Tchad.

Les activités commerciales non touchées par ces mesures sont celles liées à la vente des produits alimentaires et des produits pharmaceutiques.