Le Tchad est un pays d’élevage par excellence. De par son exportation de bétail, il est aussi l’un des plus grands fournisseurs en peau de la sous-région Afrique centrale. Malgré cette richesse, le secteur de la filière cuir au reste oublié par les autorités tchadiennes.

Le Tchad fournit 2.500.000 peaux par an. Mais, seulement 575.000 cuirs sont produits par an. Cette affirmation est révélée dans le rapport de l’étude de faisabilité pour l’appui au développement de l’industrie des cuirs et équipement d’abattage au Tchad. Il s’agit d’un rapport élaboré en avril 2014 dans le cadre du Projet d’appui au Développement des Industries Animales au Tchad (PADIAT). La quantité de peaux réservée aux tanneurs locaux au Tchad est seulement de 5 à 10 %. C’est une réalité qui résulte sans doute de l’exportation exclusive des peaux vers le marché nigérian et aussi des méthodes manuels de traitement du cuir.

Plus de 90% des exportations des peaux et cuirs tchadiens  se font dans l’informel. Et comme conséquence, il est très difficile d’accéder à des documents administratifs sur ce secteur. Le manque d’une organisation bien structurée et une bonne structuration de la filière cuir ne permet pas au Tchad de s’inscrire parmi les grands pays producteurs du cuir, malgré le fort pourcentage de cette exportation.

Il est aussi à observer des méthodes difficiles et archaïques qui ne permettent guère la production en grande quantité de cuirs de bonne qualité. Le résultat en est qu’autour de la quantité de peaux qui reste au Tchad, s’organisent des activités de tannage, de maroquinerie et autres qui ne font vivre que des foyers.