La Société de Raffinage de N’Djamena, en partenariat avec les experts de l’Institut Français du Pétrole (IFP) évalue les compétences de 94 techniciens de ladite raffinerie afin de les former dans le cadre de la nationalisation des postes clés.

Pour les responsables de la Société de Raffinage de N’Djamena, il est temps que les techniciens tchadiens prennent la gestion de la raffinerie en occupant les postes techniques qui jusqu’ici sont occupés par les partenaires chinois. Pour se substituer aux techniciens chinois, la Société de Raffinage de N’Djamena a d’abord pensé au renforcement des capacités de son personnel tchadien.

« On s’est rendu compte qu’en période de septembre noir où il y avait eu l’arrêt de la raffinerie, les Tchadiens n’étaient pas capable de redémarrer la raffinerie sans l’aide des Chinois. Donc, y a un problème de compétence » constate le directrice adjointe de la raffinerie, Valérie Commelin.

la directrice générale adjointe de la Raffinerie/ Ph Al-mardi Charfadine/ Tchadinfos

Les experts de l’Institut Français du Pétrole évalueront de manière théorique et pratique les 94 agents, chacun en fonction de son poste et de sa qualification dans l’objectif de connaitre d’abord les compétences réelles de ceux-ci. Ensuite, ils élaboreront un plan de formation individuelle qui sera très pratique. « Pour le début, on doit prendre un échantillon représentatif de 26 personnes sur un total de 94 à évaluer » indique l’ingénieur-formateur, André Moussy. Aussi, le fonctionnement technique et managérial de la structure sera évalué.

Les experts de l’IFP/ Ph Al-mardi Charfadine/ Tchadinfos

Selon les résultats de la première évaluation “à chaud” faite par les experts de l’IFP, les équipements et les unités de la Raffinerie sont propres et en bon état, le niveau de bruit est très bas et le lieu de vie est bien entretenu.

« Nous avons des gens qui ont des compétences nécessaires et qui peuvent remplacer les techniciens chinois surtout ceux qui ont commencé avec eux dans les années 2011, 2012 et 2013. On va les envoyer en France, à l’IFP et dans des raffineries à l’étranger pour qu’ils soient apte à diriger la Raffinerie sans les Chinois qui partiront en décembre 2019 » explique la directrice générale adjointe de la Société de Raffinage de N’Djamena, Valérie Commelin.