ECONOMIE: Les importateurs tchadiens et les services des douanes sont en désaccord depuis deux semaines. Pour protester contre les nouvelles exigences douanières sous régionales, les importateurs refusent de dédouaner leurs marchandises à tous les postes frontaliers du pays.

D’après une source douanière, les nouvelles exigences incitent les importateurs à se conformer aux nouvelles règles de la CEMAC. Mais pour les importateurs, ces règles asphyxient leurs activités. « Un container de biscuit devant, entretemps, être dédouané à 4 millions FCFA, l’est, de nos jours, à quelque 16 millions Fcfa. Cette situation est inacceptable», dénonce un commerçant importateur.

En cette matinée du 21 novembre 2020, la cour des douanes de Ngueli, frontalière de la ville camerounaise voisine de Kousseri, est remplie de camions chargés de diverses marchandises, le moteur coupé. Tout autour, des chauffeurs et autres apprentis passent le temps à l’ombre des bureaux à jouer au ludo.

«Nous tuons le temps avec ce jeu ; en attendant que la situation soit décantée », souffle un apprenti. Du côté des transitaires, l’on confie qu’avec le tarif actuel, il est presqu’impossible, aux importateurs de déclarer leurs marchandises.

«Nous sommes des intermédiaires entre les services de la douane et les commerçants. Les commerçants ont simplement refusé de déclarer leurs marchandises importées à cause de nouveaux barèmes fixés par la douane. Ils ne peuvent pas importer leurs marchandises à perte», observe un transitaire.

Déjà, les consommateurs craignent des spéculations sur les produits importés. «Si cette situation continue, les prix des produits importés seront revus à la hausse par les commerçants», s’inquiète un consommateur. Dans certains marchés de la capitale, les prix des articles importés commencent à renchérir. les consommateurs rapportent que les trois unités de spaghetti, qui se vendent habituellement à 1000 FCFA, s’achètent à 1500 FCFA, soit 500 FCFA l’unité.