L’économie verte est une opportunité de création d’emplois. Mais, selon le rapport sur le développement humain 2021-2022 du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), sa mise en œuvre bouleversera les habitudes.

Qu’il s’agisse des systèmes énergétiques, de la production alimentaire ou des transports, l’allègement des pressions exercées sur la planète exige de transformer en profondeur la plupart de nos modes de fonctionnement, interpelle le rapport. ‘’C’est un investissement nécessaire et extrêmement profitable – d’un point de vue éthique, environnemental et économique – mais qui s’accompagne de grandes incertitudes, notamment pour les économies, les moyens de subsistance et les porte-monnaie’’, prévient le document.

‘’Les transitions énergétiques indispensables pour surmonter la crise climatique seraient difficiles à mettre en œuvre même dans le meilleur des contextes. Elles le sont d’autant plus qu’elles viennent s’ajouter aux inégalités et à la fragmentation sociale, à la soudaineté des bouleversements technologiques et aux mutations planétaires dangereuses. La réaction hostile de certains pays aux diverses formes de taxation de l’énergie ou de tarification du carbone en est une illustration’’, indique le PNUD.


Aussi appréciables que soient les prix des marchés compétitifs des nouvelles technologies énergétiques renouvelables, observe l’institution onusienne, celles-ci comportent leurs propres coûts et risques pour l’environnement, notamment au niveau de l’exploitation minière destinée à fournir les matériaux des panneaux solaires et des éoliennes du monde entier.

‘’Lorsque de grands changements se profilent à l’horizon, on se préoccupe à juste titre des gagnants et des perdants. Oui, l’économie verte pourrait générer plus de 24 millions d’emplois dans le monde d’ici à 2030. C’est indubitablement une chance formidable pour la planète et ses habitants. Mais ces emplois ne seront pas nécessairement créés dans les régions qui risquent de perdre des emplois du fait de la fermeture des industries de combustibles fossiles’’, nuance le rapport.