La zone Cémac a enregistré un taux de croissance de 3% courant 2019. Ce qui ressort de la quintessence de la deuxième réunion ordinaire de l’année du comité de politique monétaire (CPM) de la Beac tenue ce 24 juillet à N’Djamena.

Pour le gouverneur de la Beac qui a présidé cette rencontre, les membres du CPM ont examiné la conjoncture économique aux plans international et communautaire et ils ont également décidé de prendre un certain nombre de mesures lors de ces assises.

« Nous avons une croissance réelle en 2019 projetée de 3 % contre 1,6 % l’année dernière. Nous avons également les tensions inflationnistes qui restent en deçà du seuil communautaire qui est de 3 %. Nous sommes a 2,5 % environ pour la communauté Cémac. Nous continuons à avoir des excédents de solde budgétaire de façon agrégée au niveau de la Cémac avec des légers déficits de compte extérieur courant c’est-à-dire les déficits de balance de paiement et aussi de balance de transaction courante », déclare le gouverneur de la Béac, Abbas Mahamat Tolli lors de la conférence de presse sanctionnant cette réunion.

Cette croissance est enregistrée malgré une conjoncture économique restée fragile sur le plan international, d’après le gouverneur. Bien que cela ait des effets sur l’économie de la sous-région par le biais des économies réelles.

« Nos pays continuent leur cadrage macroéconomique à la faveur des programmes FMI qui ont permis d’avoir des appuis budgétaires non seulement dans le cadre des programmes de la FMI mais aussi d’autres partenaires financiers, la Bad, la Banque mondiale et d’autres partenaires,l’Union européenne », ajoute Abbas Mahamat Tolli.

A l’issue de cette réunion, les membres du comité de politique monétaire de la Béac ont décidé de maintenir les taux à savoir:

  • le taux d’intérêt des appels d’offre à 3,50 %;
  • le taux de la facilité marginale de prêt à 6,00 %;
  • celui de dépôt à 0,00 %;
  • le taux de pénalité aux banques à 8,30 %;
  • les coefficients de réserves obligatoires à 7,00 %
  • et enfin les éligibilités à vu et à terme respectivement à 4,50 %. Cette décision a été prise au vu du fonctionnement du marché monétaire et des facteurs de risque pesant sur la stabilité monétaire.