En plus de l’agriculture et l’élevage, le Tchad dispose des ressources touristiques exceptionnelles, qui, si elles sont valorisées, pourraient rapporter des devises importantes au pays. Le tourisme, ce secteur est-il oublié ou négligé par l’Etat tchadien ? Quelles sont les potentialités touristiques du pays ? Regard sur un domaine qui aurait dû être valorisé.  

Les autorités tchadiennes n’ont pas perdu de vu le secteur touristique qui, institutionnellement, est intégré dans un ministère et autres institutions telles que l’Office Tchadien du Tourisme (OTT) et l’Office National de Promotion du Tourisme (ONPTA), pour sa bonne visibilité. L’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO des lacs d’Ounianga et les candidatures d’autres sites, prouve que ce secteur attire l’attention. Mais, cette valorisation est-elle suffisante ?

Au Tchad, il y a des sites, des paysages, des populations et leurs cultures, entre autres, qui constituent de richesses touristiques incomparables. Si l’Etat s’y met, cela pourrait attirer nombre de touristes. Découvrir certains coins et recoins du Tchad sera une véritable partie de plaisir. Quel touriste ne voudrait pas découvrir ces montagnes et le « Trou du natron » du Tibesti ou de l’Ennedi, les rives du lac Tchad? Quel touriste ne serait pas ravi de faufiler entre ces montagnes du grand Nord pour contempler ce désert immense, ces gravures rupestres, ces parois rocheuses, les points d’eau cachés de l’Ennedi? Une tournée au Mayo-Kebbi, leur permettra d’observer ces belles chutes Gauthiot.

Le paysage, une véritable richesse. Au cœur de l’Afrique, le Tchad est un véritable contraste naturel. Avec ses trois zones climatiques, c’est un pays qui permettra à ce touriste de saisir cette partie du continent africain, à travers son Sahara au Nord et sa forêt au Sud. Qui de ces pays d’Afrique qui offrent une belle vue du lever du soleil sur les rochers du Tibesti, au coucher du soleil sur les lacs ou fleuves des terres tchadiennes?

Que dire de ses populations aux multiples cultures? On y découvre des peuples nomades, des sédentaires, des agricultures, éleveurs, pêcheurs. Chacun montre une diversité culturelle incroyable!

Quel touriste n’assouvirait pas sa curiosité à travers ces cultures, ces danses traditionnelles. Aux danses de « Nougara » où ces femmes tournent leur longue chevelure, s’entremêle la course des cavaliers, aux pas de danse Saï, en passant par ce pêcheur perché sur sa pirogue, balançant ses filets dans ces eaux du Chari, du Logone ou de ces lacs.

Le Tchad n’est pas qu’agriculture, élevage ou pêche. Ce pays n’est pas aussi seulement que le pétrole. Mais du tourisme aussi. L’occasion peut être donnée aux touristes de découvrir ces richesses extraordinaires, surtout abondantes et variées. Par exemple le voyageur peut être ravi de faire un tour auprès des oryx, addax, mouflons, gazelles, autruches, guépards, éléphants, rhinocéros, girafes, grandes antilopes, hippopotames, phacochères, lions, léopards, hyènes, outardes, pintades, oies de Gambie, sarcelles, entre autres. Pour cela, les parcs nationaux notamment: Zakouma, Manda et Sena Oura, sont des véritables richesses de la nature offertes au Tchad.

Le tourisme, est, malheureusement, le secteur qui exige la sécurité, car, les touristes sont, ces riches qui quittent leurs pays, vers la découverte de certaines parties du monde. Sans sécurité, il est difficile, quasiment, impossible d’attirer les touristes. Les efforts de l’Etat tchadien peuvent être davantage doublés pour permettre l’émergence de ce secteur.

Dans le monde, certains pays arrivent à enregistrer près d’une centaine de millions des touristes par an. Le secteur rapporte, par an, à ces pays une part importante de fonds à leur économie.