Le village Mandelé situé au bord du fleuve Batha a abrité le 20 juin, la cérémonie du lancement de la campagne agricole 2022-2023. Cette campagne est placée sous le thème ” l’agriculture tchadienne face aux défis du changement climatique”.


Dans son intervention, le délégué provincial de l’agriculture, Abdallah Adoum Oumar, a relevé que le bilan de la campagne 2021-2022 dans la province du Batha est légèrement déficitaire par rapport à l’année 2020-2021.

Selon le délégué, la production de céréales en 2020 est de 53.340,61 tonnes contre 49.959,03 tonnes en 2021. D’après Abdallah Adoum Oumar, la production du sorgho (berberé), la principale céréale, qui est de 30.305,75 tonnes en 2020 est tombé à 29.400,19 tonnes.

Pour lui, l’agriculture tchadienne en générale et celle de la province du Batha en particulier, rencontre d’énormes difficultés cette dernière décennie face aux effets du changement climatique et d’autres facteurs qui sont la perturbation pluviométrique, des ennemis des cultures, l’utilisation des herbicides non homologués par des producteurs, la non utilisation des semences améliorées par certains producteurs, etc.

Pour l’ingénieur agronome chercheur à l’ITRAD, Ache Billah Keleï Abdallah et point focal du projet de développement de la résilience et de la lutte contre l’insécurité alimentaire au Tchad (PDRLIAT), le projet soutient la délégation de l’agriculture en technique de formation, conseils et oriente les producteurs afin de réduire l’insécurité alimentaire, la vulnérabilité et renforce la résilience de la population vulnérable face aux changement climatiques.

Lançant cette campagne agricole 2022-2023, le gouverneur de la province du Batha, Djimta Ben Dergon, précise que les échos récurrents d’insécurité alimentaire liée aux changements climatiques de ces dernières années ont des impacts directs sur les populations, notamment celles vulnérables.

Mahamat Djibrine Issa, correspondant à Ati