Le personnel des Brasseries du Tchad (BDT) a manifesté son mécontentement par un sit-in ce 31 juillet, au siège de ladite institution au quartier Farcha. La cause de cette sortie est le blocage provisoire du compte bancaire de ladite société ainsi que de ceux de quatre autres à savoir : la Manufacture des cigarettes du Tchad (MCT), Millicom Tchad (Tigo), la Société de manutention du Tchad (SMT) et la Société nationale du ciment (SONACIM).

Les réquisitions spéciales de blocage spécial des comptes bancaires sont ordonnées par le procureur de la République à la demande de l’Inspection générale d’Etat (IGE). C’est dans le cadre d’une mission de contrôle au sein de ces entreprises diligentée par l’Inspection. Ces mesures conservatoires qui concernent les comptes bancaires courants, de crédit, d’épargne etc. « peuvent être levées d’office par l’Inspection générale d’Etat après vérification de la régularité de la situation de chaque société contrôlée », selon le parquet d’instance de N’Djamena.

Au vu de cette situation, le Conseil national du patronat tchadien (CNPT) a tenu une assemblée générale extraordinaire ce mardi 31 juillet. Dans un communiqué de presse, il exprime ses craintes notamment les conséquences inéluctables qui en découleront par rapport à la production des biens et services concernant les avis de mise en recouvrement (AMR) que rejettent les entreprises.

Le CNPT n’a pas omis de mentionner la situation des marqueteurs, transporteurs et stations-services qu’il a persuadés à se soumettre à la dernière décision d’homologation du prix à la pompe tout en gardant leur position, peut-on lire dans le communiqué de presse.

Pour le patronat, ce recadrage est imparable pour sauvegarder l’accalmie déjà précaire de l’environnement des affaires et il appelle à la bienveillante implication du président de la République.