L’élevage est l’un des secteurs les plus importants de l’économie tchadienne. Le pays compte d’après les résultats du dernier recensement général de l’élevage, plus de 94 millions de têtes de bétail, toutes espèces confondues. Pour rendre plus productif ce potentiel, le Groupement à vocation coopérative Baghara et ses partenaires ont lancé officiellement ce dimanche 22 mai 2016 à RAF,  dans la sous-préfecture de Koundoul, le système d’identification.

Selon Dr Fidèle Molélé Mbaïndingatoloum, l’identification et la traçabilité animale qui s’avèrent indispensables constituent l’une des étapes primordiales de la modernisation de cette activité. C’est depuis 1998 que l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) a abordé pour la première fois la question de la traçabilité, lors du séminaire de Buesnos Aires en Argentine intitulé «Systèmes d’identification permanente des animaux et traçabilité de l’étable à la table». En 2006, la Commission des normes sanitaires de l’OIE pour les animaux terrestres a élaboré une première série de lignes directrices sur l’identification et la traçabilité à l’intention des membres de l’organisation. Donc l’identification et la traçabilité des animaux sont devenues une obligation légale qui vise à garantir une sécurité alimentaire et un commerce normalisé en passant par un suivi plus rigoureux de la production animale.

Ce projet vise à proposer une solution fiable et innovante qui répond aux exigences de l’exportation. L’application de ce système au niveau national permettra une gestion stricte et réglementée des produits issus de la production animale.  «Afin de mieux gérer et de valoriser cette technologie, nous avons développé un logiciel de gestion du cheptel. Cet outil permet de visualiser en temps réel, toutes les informations utiles concernant les animaux identifiés et intègre la planification des travaux de gestion du troupeau (changement de parc, soins, abattage…).

Les initiateurs de ce projet, justifient qu’il s’agit d’une étape incontournable de l’élevage moderne, de son exportation et de la pénétration des marchés internationaux. Selon eux, c’est avant tout un outil pour aider les éleveurs et les institutions qui les appuient à mieux gérer leurs animaux, à mettre en œuvre des programmes sanitaires ou à appliquer des programmes de reproduction et d’amélioration génétique assurant un label de qualité commerciale.