Rétrospective – Sur le plan économique, plusieurs faits marquants sont enregistrés pendant l’année 2024 qui s’écoule.

L’un des évènements importants pour le pays en cette année 2024 est l’attribution fin octobre de la note ‘’B-‘’ par l’agence de notation Fitch Ratings et l’agence Standard & Poor’s (S&P). Cette notation souligne le ‘’niveau modéré et la structure favorable de la dette publique’’, s’est réjoui le gouvernement.

Le 27 juin, le ministre des Finances, Tahir Hamid Nguilin, a lancé la facture électronique normalisée au Tchad. Cette initiative, selon le directeur des impôts, Mbairari Bari Henri, marque une avancée significative dans la modernisation des pratiques économiques au Tchad, visant à faciliter les échanges commerciaux, à améliorer la transparence fiscale et à lutter contre la fraude.

Dans cette logique de maîtriser les comptes publics, le Système intégré de gestion des finances publiques (SIGFiP) a été lancé dans plusieurs provinces telles que la Tandjilé, l’Ennedi Est, l’Ennedi Ouest, le Salamat, le Sila. Ce Système vise à moderniser la gestion des finances publiques en renforçant la transparence et l’efficacité des dépenses.

Le 17 octobre, les conseillers nationaux de transition ont approuvé la dissolution du Fonds national de développement de la statistique (FNDS), jugé inefficace par le gouvernement. Une « mauvaise réponse à un vrai problème », dénonçait le Réseau des diplômés des grandes écoles de statistique au Tchad (REDIGEST), exigeant de l’Etat un réexamen des textes régissant le Système statistique national (SSN).

2.420,8 milliards : c’est le budget de l’État en 2025. Comme d’habitude, quelques heures ont suffi aux conseillers pour adopter le 6 décembre la loi l’encadrant. Un budget en hausse par rapport à celui de 2024 (2.016,124 milliards).

Tout de même, la croissance économique du Tchad devrait baisser à 3,1% en 2024 contre 4,9% en 2023, a annoncé le Fonds monétaire international (FMI), à l’issue des consultations au titre de l’article IV avec N’Djamena, le 9 décembre. Selon le Fonds, ce ralentissement s’explique principalement par l’impact des récentes inondations et une légère baisse de la production pétrolière. Pour 2025, le FMI projette une croissance économique à 3,4% et une inflation à 4,4%.