L’institution financière multilatérale note que le choc économique lié à la guerre en Ukraine a largement profité à la zone CEMAC, renforçant sa position extérieure et sa reprise progressive post-pandémique.
La croissance économique des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Centrafrique et Tchad) devrait atteindre 3,4% en 2022, avant d’augmenter progressivement pour dépasser 3,5% à moyen terme, a estimé le Fonds monétaire international (FMI) dans un communiqué publié jeudi 22 décembre.
« Les perspectives pour 2023 sont globalement positives, grâce aux prix élevés du pétrole, à la levée des mesures d’endiguement de la Covid-19 et à la gestion prudente de la manne pétrolière dans le cadre des programmes soutenus par le Fonds », a précisé le FMI à l’issue des discussions annuelles avec les Etats membres du bloc régional.
« Le choc lié à la guerre en Ukraine a largement profité à la zone CEMAC, renforçant sa position extérieure et sa reprise progressive post-pandémique », a-t-il ajouté.
L’institution a également indiqué que la dette publique devrait être ramenée à près de 40% du PIB d’ici 2026, contre environ 53% du PIB en 2022, tandis que les réserves extérieures brutes devraient passer de 3,5 mois d’importations à fin 2022 à 4 mois et demi en 2026, soit un « niveau légèrement inférieur à celui défini par le FMI pour une union monétaire riche en ressources naturelles [5 mois] ».
L’inflation devrait ralentir à 3,3% en 2023, avant de passer en dessous de 3% à partir de 2024, si la politique monétaire reste rigoureuse. La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a relevé son taux directeur trois fois en moins d’un an pour répondre aux pressions inflationnistes et soutenir le niveau des réserves de change.
« Les administrateurs du Fonds se félicitent du resserrement de la politique monétaire à ce jour et encouragent la BEAC à la resserrer davantage si elle observe des signes de hausse de l’inflation, des écarts par rapport à la trajectoire des réserves de change visée ou des dérapages budgétaires », a recommandé le FMI.
À moyen terme, le Fonds s’attend à ce que la croissance économique des pays membres de la CEMAC s’accélère progressivement pour dépasser 3,5 %, en raison notamment d’un rebond plus marqué du secteur non pétrolier découlant des effets bénéfiques des réformes visant à améliorer la gouvernance, la transparence et le climat des affaires engagées ces dernières années.
Avec l’agence Ecofin