En lien avec le rapport 2018 sur les pays moins avancés, la Conférence des Nations-Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) a organisé en collaboration avec le bureau du Coordonnateur résident du Système des Nations-Unies, une conférence de presse sur le thème : « l’entrepreneuriat au service de la transformation structurelle au-delà du statu quo ». Cet échange avec les hommes de médias a eu lieu le jeudi le 22 novembre 2018 à N’Djamena.

Pour Dr Daniel Gbetnkom, économiste principal, chef de la section stratégies et politique Tchad-République Centrafricaine, la transformation structurelle permet de transformer les capacités productives d’un secteur à un autre.

D’après le conférencier, l’entrepreneuriat dans les pays les moins avancés reste trop limité. La sphère entrepreneuriale dans ces pays est dominée par l’entrepreneuriat indépendant, représenté surtout par le secteur informel avec un chiffre de 70%. « La plupart des entreprises dans les pays les moins avancés n’emploient  pas plus de 50 personnes », a fait savoir l’économiste principal du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD).

Dans les 47 pays les moins avancés, la plus grande partie des entreprises ne connaissent pas la transformation structurelle, ce qui constitue un frein à leur développement. « Plus une entreprise se transforme structurellement plus il y a de la productivité », affirme Daniel Gbetnkom avant d’ajouter que « la transformation structurelle crée des emplois décents ».

Plusieurs problèmes produisent un obstacle à la productivité des entreprises des pays les moins avancés. Il s’agit entre autres de la rareté d’électricité, le manque d’utilisation des nouvelles technologies, le clanisme, l’octroi de crédits.