La journée de l’enfant africain, célébrée le 16 juin, est l’occasion de rappeler l’importance de soutenir tous les enfants, de se mobiliser pour défendre le respect des droits et de la dignité de chacun d’entre eux.
Cette célébration a pour objectif de mobiliser la communauté internationale autour de la problématique de la protection, du respect, de la promotion et de la réalisation des droits des enfants.
En effet, en mémoire des enfants innocents massacrés à Soweto en Afrique du Sud en 1976, par le régime raciste de l’apartheid alors au pouvoir, la conférence des Chefs d’État et de gouvernement de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), aujourd’hui Union africaine (UA), a institué à travers sa Résolution CMRes-1290 (XL) du 18 juillet 1990, une Journée de l’Enfant africain qui se célèbre le 16 juin de chaque année.
Célébrée depuis l’année 1991, la Journée de l’Enfant africain offre l’occasion de se remémorer ces tristes événements. Dans le souci de marquer de façon particulière chaque célébration, il est retenu par l’Union africaine une thématique autour de laquelle sont organisées, au niveau de chaque État, les manifestations y afférentes.
Le continent africain a la population la plus jeune au monde. Les enfants de moins de 15 ans représentent 41 % de la population, comme l’indique le récent rapport 2016 de Perspectives économiques en Afrique – une population qui devrait plus que doubler pour atteindre les 2,5 milliards d’habitants d’ici à 2050, d’après les projections.
Selon le rapport 2022 du Bureau international catholique de l’enfance (Bice) en Afrique subsaharienne, une femme ou une fille sur quatre est mariée avant l’âge de 18 ans. La prévalence du mariage des enfants est la plus élevée en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, et à peine plus faible dans les régions de l’Afrique de l’Est et du sud. Voici quelques exemples de taux : 2% (Tunisie), 55% (Mali), 68% (RCA et Tchad), 76% (Niger).