A la bibliothèque nationale où se poursuit également la suite des travaux du dialogue national inclusif, la mise en place du bureau de la commission No5 met les hommes politiques en colère, car leur place dans ce bureau a été accordée aux autorités traditionnelles.
C’est un bureau composé de cinq membres qui a été mis en place pour diriger la commission s’occupant des questions sociétales. Ce présidium dirigé par Mme Albatoul Zakaria n’a pas réussi à gagner la bénédiction des acteurs politiques qui n’ont pas pu convaincre l’assistance à leur donner une place. Ils ont été délaissés au détriment des autorités traditionnelles.
Alors que tout allait bien pour les acteurs politiques qui étaient à quelques secondes d’avoir une place dans le bureau, un chef traditionnel prend la parole et conteste l’absence des autorités traditionnelles dans ce bureau composé de cinq membres dont un président, un vice-président et trois rapporteurs.
« Les questions sociétales concernent en premier lieu les autorités traditionnelles. Ne pas leur accorder une place dans le présidium n’est pas normal ». C’est cette contestation d’un jeune chef traditionnel qui a été à l’origine du malheur des hommes politiques qui croyaient avoir une place importante dans cette commission. Car, selon Blaise Blane qui fait partie de leur groupe, « les questions sociétales sont d’abord des questions politiques ».
Pour eux, il n’a jamais été question de mettre en place un bureau constitué nécessairement des jeunes, des personnes handicapées et des autorités traditionnelles. « D’où sont venues ces injonctions ? », s’interrogent Blaise visiblement vexé par cette décision, votée à main levée.
Ils accusent donc le CODNI d’avoir fait les choses à sa manière en négligeant ce qui a été dit et adopté comme règlement intérieur.
« Tout ce que nous faisons est politique, le dialogue, il est politique, l’applicabilité des résolutions est politique », soutient un autre homme politique dans la foule. Malgré leurs mécontentements et contestations, le présidium a été installé sans un membre issu d’un parti politique.