Difficile de se comprendre dans la salle de la thématique 2 ce jeudi 8 septembre au palais de la culture. Parler l’arabe local ou littéraire pose problème.

Mettre en place le bureau pour diriger les travaux de la thématique 2 a posé des problèmes. Certains ont quitté la salle et d’autres mécontents. Malgré tout, le bureau a été mis en place. Ce jeudi, la question de langue a perturbé les travaux bien avant la pause.

Un participant mécontent a jeté l’écouteur de la traduction. “C’est un amusement. Au départ, les gens traduisent en arabe littéraire bien même. Mais après on écoute arabe local“, souligne un participant. Dans la salle, la tension était vive. Un autre participant dit que tout le monde connaît l’arabe local, alors, il fallait continuer ce qui a occasionné des applaudissements de la salle.

Sur la rangée bleue, un groupe s’y oppose. “C’est la honte pour nous de parler l’arabe local. Nous devrons parler l’arabe littéraire parce que c’est la deuxième langue nationale au Tchad. Pourquoi, vous ne parlez pas le français local ?” S’interroge un participant furieux.

Le rapporteur sur la thématique 2 forme de l’Etat, constitution et processus électoral, Sanoussi Mahamat Ali qui, connait bien l’arabe, relève que “nous sommes là pour débattre de la forme de l’Etat et non de la langue. Chacun peut parler dans la langue qu’il désire. Mais il faut que ça soit la langue française et l’arabe“, clôt-il le débat.

Dans cette même salle, certains accusent que la parole est donnée uniquement sur la rangée en jaune mais ceux de derrière sur la rangée bleue sont oubliés.  “Il faut que ça cesse, sinon on va mal finir ici“, menace un participant avant d’ajouter. “Je demande la parole mais on ne me donne pas. Pourquoi j’ai laissé alors mon travail à l’étranger pour venir ici ? ” .