L’ancien ministre de l’Économie et participant au Dialogue National Inclusif, Dr Issa Doubragne a touché du doigt la problématique de la politique publique et de la gouvernance au niveau des institutions et des provinces lors d’une intervention à la plénière.

Ce féru de la question du développement a afin pris la parole dans la journée du vendredi 23 septembre pour apporter sa contribution sur la thématique de la politique publique dont l’aspect de la gouvernance revient avec insistance dans les débats.

Selon lui, quelque soit la qualité des recommandations et résolutions, si la gouvernance à tout point de vue – économique, financier, de l’éducation, du réseau routier, de la téléphonie- et bien d’autres n’est pas bonne, ça sera des résolutions qui vont encore servir à orner des tiroirs.

« D’où je voudrai très simplement rappeler que les résolutions qui doivent sortir d’ici devrait être raisonnables », rappelle-t-il.

Il poursuit – « le tout n’est pas de demander des kilomètres de route ou la construction des écoles ou des universités dans toutes les provinces mais si on ne maitrise pas le coût, si on n’investit pas sur l’outil productif, sur l’économie qui va soutenir tout ce que nous allons créer ici comme grande institution ou la forme de l’Etat et bien nous verrions encore une fois de plus fait un dialogue de trop »

Le vrai problème, selon cet ancien ministre c’est l’absence des ressources allouées aux secteurs en charge de mener la politique de l’Etat. « Si nous n’adoptons pas une forte résolution ici sur le budget programme pluriannuel qui soit exécuté de manière inclusive dont le contrôle puisse être aussi délocalisé, j’estime que la cours des comptes qui va peut-être voir jour sera aussi délocalisé- pour permettre aux provinces de dresser la politique au niveau local »  

Dr Doubragne demande à cet effet qu’une forte résolution allant dans le sens d’outiller les structures étatiques et les provinces des moyens leur permettant de mettre la politique de l’Etat en marche soit votée.

L’universitaire ne s’arrête pas là. Dans son analyse, il établit une corrélation entre la demande sur la forme de l’Etat et le manque de réponse aux multiples besoins exprimés par les provinces.

« Les partisans de certaines formes de l’Etat ne le sont pas par conviction, ils le sont par l’absence de la bonne gouvernance au niveau local » analyse-t-il.

Si ces aspects ne sont pas pris en compte- « ce n’est pas la peine de continuer » conclut-t-il.