Le projet de transfert des eaux du lac Tchad qui vise à ramener ce fleuve à son niveau normal devrait démarrer en 2017, avec un apport hydraulique du Bassin du fleuve Congo, a annoncé lundi, Alhaji Sanusi Abdullahi, Secrétaire exécutif de la Commission du Bassin du lac Tchad (LCBC).
M. Abdullahi qui s’exprimait lundi à Abuja a confié aux journalistes que la Commission avait élaboré un plan quinquennal d’investissement pour les gros travaux et pour l’actualisation du projet.

Le lac qui couvrait une superficie de près 22.000 km² dans les années 1970 s’est rétréci en quelques années et ne couvre désormais que 2.500 km².

Le projet cherche à travers l’apport d’eau en provenance du Bassin du fleuve Congo, à redonner à ce fleuve sa taille d’antan, pour que la navigation entre le lac Tchad et le fleuve Oubangui, en RD Congo puisse à nouveau se faire en toute saison.

Le projet pourrait démarrer en 2017 ou 2018, en fonction des facteurs économiques, politiques, techniques et environnementaux.

« Ce plan d’investissement sur cinq ans est conçu pour financer les travaux de dragage, en vue du transfert d’eau du Congo au lac Tchad. Il y a deux grands fleuves dans la zone qui alimentent le lac Tchad : le Chari et le Logone. Nous voulons améliorer ces deux systèmes fluviaux pour les ajuster au volume additionnel d’eau », a-t-il indiqué.
Il a ajouté que si les précautions adéquates ne sont pas prises pour renforcer les rives du fleuve en cas d’arrivée massive d’eau, cela pourrait causer des inondations.

La Commission du Bassin du lac Tchad regroupe le Nigeria, le Niger, le Cameroun, le République centrafricaine, la Libye et le Tchad.

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