L’ambassadeur de France au Tchad, Bertrand Cochery, a présidé ce vendredi 14 juillet, la cérémonie marquant la fête nationale française. Plusieurs invités ont été au rendez-vous notamment des membres du gouvernement du Tchad, des leaders de l’opposition ainsi que de la société civile.
Cette traditionnelle fête a été instituée dès 1790 avec la fête de la Fédération qui rassemblait les Français autour de banquets citoyens. Le but était de célébrer la concorde et l’unité nationale retrouvée.
“En ce jour où nous célébrons l’esprit de fraternité, comment ne pas penser d’abord à la guerre qui fait rage au Soudan voisin, et à l’immense effort de solidarité qu’elle fait peser sur le peuple tchadien ? ” souligne l’ambassadeur de France au Tchad, Bertrand Cochery.
Pour lui, l’impact de ce conflit se fait déjà durement sentir pour ce pays qui, depuis trois mois, a accueilli plus de 200 000 réfugiés sur son territoire.
“Dans le cadre des initiatives diplomatiques en cours, le Tchad, qui depuis l’éclatement du conflit a eu la sagesse de garder une position équidistante face aux deux belligérants, et qui a démontré sa capacité à leur parler, a vocation à être un acteur à part entière dans le processus de médiation. La France, tirant les enseignements des mutations rapides en cours sur le continent africain, a décidé d’être présent et d’agir différemment en plaçant la prise en compte des aspirations de la jeunesse au cœur de son agenda“, poursuit l’ambassadeur.
“Avec les violences qui ont durement marqué les premiers mois de la deuxième phase de transition, le 20 octobre 2022 et les semaines qui ont suivi , puis celles qui ont éprouvé les populations du Logone Oriental , du Mandoul et du Guéra , la transition a connu un retour du tragique qui interpelle et doit conduire à rassembler toutes celles et ceux qui refusent la fatalité de la violence et le retour des vieux démons d’un pays qui a trop souffert et ne demande qu’à vivre en paix“, explique-t-il.