Dianmadji Ngueita est une mordue de la décoration. Dès la classe de 4e, la jeune fille qu’elle était emerveillait déjà son entourage. Sa particularité, il faut le dire, les couleurs n’ont pas de secret pour elle.
Née dans une fratrie de 5 enfants ,Judith comme l’appelle affectueusement son entourage, a été très vite initiée et boostée dans la décoration par son mentor nommée Lodene Irène. La vingtaine admet également que, le guidisme, un mouvement religieux, lui a été d’un grand apport à ses débuts. Maintenant, Ngueita confie que ses prestations sont sollicitées lors des cérémonies de réjouissance et de funérailles. En plus d’être décoratrice, elle consacre le restant de son temps à ses études et son foyer. ”J’écris un memoire en pharmacie à l’université de N’Djaména. Je me suis mariée il y a plus de 2 ans. J’ai un programme qui me permet d’avoir du temps pour rendre mon mari heureux. Le foyer n’est pas un obstacle pour moi, je nourris toujours le rêve d’être une grande décoratrice un jour dans des grands évènements loin du pays”, ambitionne-t-elle .
Exerçant dans l’informel de 2006 à 2019, la jeune dame évolue actuellement dans le formel. Elle a mis sur pied une agence de divers services dénommée Soko-pouli. ” Tout ce que Dieu fait est bon. J’apprends vite et je comprends très rapidement. Je fais de la teinture, la peinture, la transformation des produits locaux, le tissage et bien d’autres”, dit-elle. En outre, elle forme les jeunes filles et femmes dans la décoration.
Riche de son expérience, Ngueïta exhorte les jeunes à un travail assidu. ”L’on ne travaille pas seulement pour de l’argent mais pour l’amour de son travail”, lance-t-elle, avant d’appeler les filles à prendre leur indépendance.