L’ambassadeur du Royaume-Uni au Tchad Mark Matthews a organisé le mercredi 16 mars à N’Djamena, un dîner d’échanges entre deux expertes dans le domaine des femmes et des filles et quelques membres du gouvernement tchadien. Il s’agit de l’experte en développement social, Harriet Macdonald-Walker et l’experte en développement de genre, Louise Coskeran.

Pour l’ambassadeur du Royaume-Uni au Tchad Mark Matthews, éduquer les filles, autonomiser les femmes et mettre fin à la violence commises contre les femmes sont des impératifs moraux. “Les objectifs de l’éducation de l’autonomisation et la violence ont des impacts sur l’économie, la santé et la sécurité. C’est la raison pour laquelle la ministre des Affaires étrangères britannique s’est engagée à placer les femmes et les filles au cœur de la politique étrangère de Londres” souligne l’ambassadeur.

Harriet Macdonald-Walker, responsable pour le sujet d’égalité homme-femme et droits des femmes et des filles dans le Sahel a relevé que la lutte contre l’inégalité des sexes est un élément essentiel de la mission du gouvernement britannique. Pour elle, au Sahel, le développement et la stabilité ne peuvent être atteints si “nous ne prenons pas en compte les différents besoins des différentes parties de la population. Et nous savons que les femmes et les filles représentent la moitié de la population et donc aussi la moitié de son potentiel”.

“Nous reconnaissons également qu’une approche qui prend en compte l’égalité homme-femme à tous les niveaux nécessite un engagement partagé, et une coordination solide entre les acteurs internationaux et nationaux, avec des systèmes de redevabilité en place. Nous travaillons avec les 14 membres pour plaider et influencer les autres acteurs internationaux à investir pour accélérer progressivement vers l’égalité homme-femme en étroite collaboration avec les pays du G5 Sahel” conclut-elle.

Louise Coskeran, conseillère en développement social basée à Dakar, dans son intervention, s’est concentrée sur le portefeuille de la santé et des droits sexuels et reproductifs (ou SDSR) qui est fondamental pour atteindre l’égalité des sexes. C’est pourquoi, selon elle, le Royaume-Uni reste l’un des plus grands bailleurs de fonds de la SDSR au monde, y compris de l’ONU.

“Je suis responsable de notre programme WISH (programme intégré de santé sexuelle des femmes)”, s’est-elle présentée. Il s’agit d’un programme mondial qui intervient dans 17 pays pour dresser les obstacles à la santé et aux droits sexuels et reproductifs, y compris les services, avec un focus sur les plus pauvres, personnes handicapées et adolescents. “Compte tenu de ce que nous savons de la prise de décision des femmes en matière de santé, et des indicateurs concernant la mortalité maternelle et infantile au Tchad, je suis heureux de dire que nous avons convenu d’une nouvelle année de financement pour ce programme au Tchad, à partir d’avril, avec nos partenaires ASTBEF”, annonce-t-elle.

A ce dîner d’échanges, se trouvent le ministre de la Santé publique, celui de l’Enseignement supérieur et celui de l’Education nationale et la Secrétaire d’Etat aux Finances.