La rencontre par visioconférence du comité technique de pilotage du rapport d’études préliminaires  du projet de prolongement de la ligne ferroviaire Cameroun-Tchad a pris fin le 1er avril. Après évaluation dudit rapport, un membre du comité pointe des ”omissions” et des retards dans la mise en œuvre du projet.

Pour ce projet de prolongement de la ligne ferroviaire Cameroun-Tchad, il a été identifié trois lignes : est ( camerounais), centrale et ouest (tchadien). L’étude de faisabilité qui est en train d’être faite consiste à préparer le document nécessaire pour voir tous les aspects techniques, socio-économiques, pour chercher ultérieurement des financements. 

Du coté tchadien, rappelle un membre du comité, il s’agit de l’axe Kouteré-Moundou-Kelo-Bongor-N’Djamena, la ligne centrale va de Figuil-Léré-Pala-Kelo-Bongor-N’Djamena. « Nous avons constaté qu’il y a des omissions et nous avons voulu que ce rapport soit vraiment bien fait afin de nous permettre de faire un bon choix », insiste-t-il.

«  Les deux parties (Tchad-Cameroun) cherchent à optimiser le choix de leurs tracés pour avoir une meilleure ligne ferroviaire qui puisse desservir et désenclaver les villes stratégiques », souligne la directrice générale adjointe de l’Office national des chemins de fer (ONCF) et membre du comité, Zahra Mahamat Hissène.  

Il y a eu d’autres échanges sur la gestion même du projet. «  Puisque ce sont deux pays qui collaborent, nous attendons le retour du consultant pour évaluer les observations qui ont été faites. Si elles sont prises en compte, nous allons valider le document pour permettre au consultant de faire des projections, filmer les différents endroits pour connaître la nature des ouvrages pour le chemin de fer. Cette ligne fera par moment intervenir des ouvrages d’art tels que des ponts, tunnels, etc. », explique-t-elle.

Ce projet date de 2017. Des retards sont constatés. « Nous sommes en train de trainer. Pour le Tchad, l’accord de don est fait depuis 2018. Pour le Cameroun, l’accord de prêt, on l’a eu récemment en 2021.  Nous avons longtemps tergiversé. Nous aimerions qu’on nous dise exactement quel est le budget de fonctionnement, ceux de la science technique et du consultant », résume un membre du comité technique de pilotage dudit projet.