Un séminaire de vulgarisation du code pénal et du nouveau code de procédure a réuni du 16 au 19 mai les officiers et agents de police judiciaire. C’est dans le cadre du projet « chaine pénale » du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).  

Les 50 participants dont 10 femmes ont été imprégnés sur les grands axes du code pénal et du code de procédure. « Les modules dispensés ont permis de faire un rappel des infractions classiques connues ( atteintes intentionnelles ou non et les atteintes aux biens) et de connaître les nouvelles infractions et leurs éléments constitutifs notamment les crimes de génocide, crimes de guerre, crime contre l’humanité, cybercriminalité, harcèlement sexuel, etc. », souligne le secrétaire général adjoint du ministère de la Justice, Mahamat Saleh Ben Biang.

Sur le plan de procédure pénale, il a été question des techniques d’interpellation, d’audition, de perquisition, de gestion des gardes à vue, de rédaction des procès-verbaux.

Le représentant du coordonnateur général des officiers de police judiciaire, Djikolmbaye Todjiane, indique que le rôle d’un officier de la police judiciaire (OPJ) est essentiel dans une procédure judiciaire. « Lorsqu’une infraction qualifiée à la lumière des faits de l’espèce est juste, la tâche du magistrat en charge de l’affaire est facilitée. C’est à cela que vous devez vous atteler. Vous devez faire  preuve de rigueur et de professionnalisme dans le traitement de chaque dossier pour lequel vous serez amené à auditionner et/ou à investiguer », interpelle-t-il.

Pour le coordonnateur du projet « chaine pénale », Olivier Tshibola, disposer des OPJ formés dans l’ensemble du pays reste un défi à relever. « Nous prônons l’État de droit. Le défi est grand et le pays est immense. Il y a des zones qui ont besoin d’avoir d’officiers de police judiciaire, mais mieux des officiers de police qualifiés. Cette ambition, le PNUD le perçoit bien et réitère son engagement au ministère de la Justice pour pouvoir continuer à accompagner ses efforts de façon à ce que ce maillon important de la chaine pénale soit davantage renforcée », s’engage-t-il.