Pour leur permettre de joindre les deux bouts pendant leur séjour à la maison d’arrêt de Doba, des détenus ne croisent pas les bras.
Fabrication de bracelets, bagues, éventails ainsi que la culture des légumes sont entre autres, les activités génératrices de revenus que mènent au quotidien les prisonniers de la maison d’arrêt de Doba pour subvenir aux besoins de leurs familles étant même en prison.
L’un des prisonniers, un infirmier de formation, le nommé Djimrabeye fait savoir que la maison d’arrêt d’antan n’est pas comme celle d’aujourd’hui. Pour lui, par le passé, les prisonniers ne sont pas autorisés à s’épanouir mais avec la nouvelle politique des plus hautes autorités en charge de la justice, le prisonnier peut librement exercer des activités qu’il estime rentables.
“A la maison d’arrêt de Doba, nous les prisonniers, faisons des activités telles que le jardinage, la fabrication des bracelets et des bagues, le tissage de sacs traditionnels et modernes. Une fois déjà réalisés, les gens viennent directement à la maison d’arrêt pour acheter avec nous. Les revenus nous permettent d’envoyer vers nos épouses pour s’occuper de la scolarité des enfants et assurer d’autres besoins“.
Pour lui, les difficultés rencontrées résident beaucoup plus dans le manque d’outils de travail. “A ce titre, nous lançons un appel à l’endroit des ONG et des personnes de bonne volonté à nous venir en aide”, plaide Djimrabaye.
Le directeur 2e adjoint de la maison d’arrêt de Doba, Lokso Homtibaye, renseigne que l’administration pénitentiaire a une double mission qui est celle d’assurer l’exécution des peines et aussi celle de la réinsertion sociale des détenus. Pour lui, l’État a initié les activités telles que la menuiserie, l’alphabétisation et la couture pour appuyer les détenus.
Pour le directeur, les personnes arrêtées sont ceux qui sont en conflit avec la loi mais dès qu’ils arrivent là, beaucoup changent car, soutient-il, la maison d’arrêt n’est pas là pour seulement sanctionner mais c’est pour aider ceux-là, à être transformés.
Tolobé Mbaïnaïssem Dieudonné, correspondant à Doba.