Les alentours de la maison des jeunes de Walia, dans le 9e arrondissement de N’Djamena, deviennent dangereux à la circulation, à la tombée de la nuit. En moins de deux semaines, au moins cinq cas d’agression y ont été signalés.

Le grand espace du château d’eau de Walia barrière, très fréquenté en journée, surtout par les joueurs de pétanque, fait peur la nuit. A partir de 19 heures, ceux qui veulent passer par là hésitent ou prennent d’autres raccourcis.

Le coin étant sombre, donc propice pour s’y cacher, est de plus en plus pollué par des agresseurs. ‘’Tout le monde sait que le château devient dangereux à certaines heures de la nuit’’, témoigne Dieudonné, un jeune du quartier Walia barrière.

Il dit ne pas s’étonner des récents cas d’agression. Mais, son voisin, Moussa, qui confie avoir été témoin d’une agression le mercredi passé, relate, dépité la scène. ’’Le gars passait à quelques mètres de moi. On lui a tiré dessus avec un lance-pierre. Quand il s’est écroulé, ils ont arraché ses téléphones avant de prendre la poudre d’escampette vers l’école ‘’associée’’, raconte-t-il.

Près de ce château, se trouve la maison où vit Idriss. Pour lui, ces actes sont commis par des individus qui connaissent bien le quartier. ‘’Ce sont des jeunes d’ici même. Le week-end, deux chauffeurs de moto-taxi ont été blessés à l’arme blanche. Mais leurs motos n’ont pas été emportées grâce à la vigilance de l’entourage’’, décrit-il.

Le téléphone de Dasna a été arraché près de l’école primaire ”associée”. Son petit-frère, Biana, qui rappelle également qu’un mécanicien a été dépouillé de ses outils de travail, trouve que ces ‘’ agresseurs ont carrément établi un camp’’. Des personnes habitant ces parages demandent aux autorités d’y envoyer des patrouilles.