Un collectif des artistes tchadiens est en colère contre les institutions en charge de la culture au Tchad.

Les artistes musiciens montent au créneau ce 14 janvier. Ils expriment leur ras-le-bol face à “l’expression d’une colère couvée depuis des années due à la spoliation de nos droits d’artiste” a indiqué leur porte-parole, Djigri Parterre lors d’une déclaration faite ce jour. Ils sont mécontents de la redevance que le Bureau tchadien du droit d’auteur(BUTDRA) leur donne. “C’est des choses insignifiantes qu’on donne aux artistes”, se désole Ray’s Kim venu en turban noir pour exprimer sa colère.

Ils sont en colère également contre le non financement des activités culturelles par le ministère de tutelle, “depuis plus de 10 ans”. Ils sont énervés contre le Bureau tchadien du droit d’auteur (BUTDRA) “dont l’administration gère très mal nos redevances et octroie des droits d’auteur médiocres aux artistes sociétaires”, déclarent-ils. Ils sont fâchés, car les multinationales installées au Tchad “accordent plus d’importance aux financements des artistes étrangers qu’aux artistes tchadiens”. Enfin ils sont en colère parce que leurs “conditions de vie ne changent pas et deviennent de jour en jour misérables”.

Le ministère de tutelle n’est pas épargné

Le collectif des artistes tchadiens estime que le ministère tchadien en charge de la culture ne fait rien pour appuyer les projets des hommes de culture notamment la musique. “Nous avons l’impression que cette institution est créée pour payer des salaires aux fonctionnaires au lieu d’oeuvrer pour le développement de la culture et de l’art”.

Ils indexent aussi l’Office national de promotion de l’artisanat et des arts (ONPTA). Pour les mécontents, cette institution “n’existe que pour organiser deux événements le FICSA et DARY au mépris des artistes locaux“.