A l’occasion de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes de ce jour, 8 mars, l’Association pour la défense des droits des consommateurs (ADC), critique l’usage par les femmes, des produits décapants de la peau.
L’ADC exprime sa « vive » préoccupation par rapport à l’utilisation généralisée par les femmes, des produits cosmétiques éclaircissants sur la peau. Ce phénomène de dépigmentation volontaire constitue une menace grave à la santé de la femme tchadienne car il entraine des complications dermatologiques et d’autres maladies telles que l’hypertension artérielle, le diabète, les endocrimopathies, alerte l’association.
L’ADC dénonce une pratique « banalisée » observée dans les zones urbaines et rurales et considérée comme un « acte normal » par la société. « Certaines femmes vont jusqu’à appliquer ces produits à leurs enfants. Son coût économique ainsi que son impact sur la santé physique et mentale constituent un véritable enjeu de santé publique et une entrave certaine aux objectifs de développement ».
Face à cette situation « grave », l’ADC demande aux Tchadiens de n’avoir aucun complexe pour la peau noire ; aux organisations féminines et aux leaders d’inscrire la lutte contre la dépigmentation dans leur plan d’actions en vue de son éradication ; aux ministères de la Santé et de la Communication d’initier de larges campagnes de sensibilisation sur les dangers et les conséquences de l’usage des produits décapants et de prendre d’autres mesures appropriées pour éradiquer ce fléau ; aux professionnels de la santé à s’impliquer davantage dans la sensibilisation des femmes sur les conséquences de la dépigmentation volontaire ; aux partenaires d’accompagner le gouvernement dans l’élaboration et la mise en œuvre des stratégies d’éradication de la dépigmentation.