Objet de menaces à la suite de sa démission du parti Les Transformateurs, Djerakoula Roméo, demande à ses proches et anciens camarades de respecter son choix.

Depuis sa démission du parti, l’ancien référent des Transformateurs, dans le 7e arrondissement de N’Djamena, Djerakoula Roméo, dit recevoir quotidiennement des appels de menaces de ses proches et anciens camarades de lutte. ‘’ Depuis ce jour, on est en désaccord’’, affirme-t-il, citant une déclaration faite par ‘’ sa famille’’, selon laquelle il aurait été ‘’ séquestré’’ par Moustapha Masri, vice-président démissionnaire des Transformateurs et ‘’contraint ‘’ à quitter le parti. Ce qu’il rejette en bloc.

Djerakoula Roméo confie vivre dans la peur, car se sentant en insécurité. ‘’Les menaces ne font que croître. Difficile de dormir chez moi en paix. On m’a aussi dit que je suis activement recherché dans les quartiers. Les jeunes me cherchent, essence en main, pour me brûler vif’’, s’inquiète-t-il.

Des membres de son entourage qualifient sa défection des Transformateurs, comme plusieurs leaders, au lendemain de la répression sanglante contre les manifestations du 20 octobre contre la prolongation de la transition de deux ans, qui a fait officiellement plus de 50 morts et des centaines de blessés, de ‘’trahison’’ et d’’’insultes à la lutte que mène le peuple ‘’.

Djerakoula demande simplement que son choix soit respecté. ’’Je réclame que mon opinion, mon droit, mon choix personnel opéré soient respectés. Que mon choix soit respecté’’, lance-t-il, se réconfortant des appels de certains de ses proches qui disent comprendre sa décision.