Cinq mois après sa prise de fonction, le dernier Premier ministre de transition démissionne à quelques heures de l’investiture du Président de la République. Quel bilan dressé de ces cinq mois de gouvernance? Dr Evariste Ngarlem Toldé analyse.

Lors de la présentation de sa politique générale devant la représentation nationale en janvier 2024, l’ex Premier ministre de transition Dr Succès Masra avait étalé un programme ambitieux. Quatre mois après l’adoption de ce programme par les parlementaires, le Premier ministre a remis sa démission ainsi que celle de son gouvernement au président élu, comme il est d’usage constitutionnel. A t-il entamé l’exécution de son programme ? Non, répond le politologue et analyste politique, Dr Evariste Ngarlem Toldé.

L’analyste avance deux éléments. Premièrement, il a évoqué l’argumentaire basé sur les moyens. “Nous l’avons dit en son temps qu’il est nommé au début de l’année donc le budget était déjà voté et adopté. Et généralement les moyens sont mis à la disposition du gouvernement au mois de mars voir avril. Le Premier ministre avait présenté un programme qui vient après, alors avec quel moyen pouvait-il mettre en œuvre son programme à ce niveau dans la forme ? En plus, il y a la crise sur les hydrocarbures qui n’a pas joué en sa faveur“, situe-t-il. Deuxièment, le temps. “Depuis avril, le PM s’est consacré à la campagne électorale pour la présidentielle dont il était candidat. Il n’a pas pu travailler depuis lors.

En conclusion, Dr Evariste Ngarlem Toldé estime que le PM démissionnaire “n’a pas eu qu’un début d’exécution, parce qu’il était coincé de tous les côtés.

Djimhodoum Dieudonné (stagiaire)