La coalition politique FACE (Forces Alternatives pour le Changement et l’Égalité) a organisé le 18 mai 2022 un point presse. Animé par Max Kemkoye, le coordonnateur de ladite coalition, ce point de presse, vise à analyser l’actualité tchadienne.
« Le ciel tchadien est rempli d’orages de colères et de frustrations sans espoir d’un dénouement heureux ou rassurant. L’inquiétude gagne de plus en plus les Tchadiens et la perte de confiance vis-à-vis des institutions et autorités de la transition s’extériorise ouvertement au point d’en arriver à un désaveu général ». C’est sur ces notes que Max Kemkoye a ouvert ce point de presse.

Plusieurs points ont été évoqués en commençant par la marche du samedi 14 mai 2022. Selon Max Kemkoye, l’interpellation puis le placement sous mandat de dépôt de certains manifestants, est une procédure irrégulière. « Demander aux organisateurs de la marche d’assurer l’encadrement et l’ordre public sur l’itinéraire de la marche même, c’est demander aux anges de porter de sexe. En ce sens que, s’il y a une contre-manifestation spontanée ou parallèle comme celle de ce samedi, déclenchée à la fin de cette marche et hors itinéraire, il est inadmissible d’en attribuer la responsabilité de l’encadrement à ceux qui se sont dispersés quelques heures avant », a-t-il déploré.
FACE, par la voix de son coordonnateur, demande par conséquent que les présumés responsables notamment Gounoung Vaima Gan-Faré, Youssouf Korom, Hissein Massar, Koudé Mbainaissem, Allamine Adoudou Khatir et Max Loalngar recouvrent purement et simplement leurs libertés.
Il poursuit qu’en seulement une année de pouvoir du Conseil militaire de transition (CMT), le Tchad a atteint un niveau de bascule sans précédent. « Le CMT, ce mastodonte, qu’on a découvert le 20 avril 2021 n’est rien d’autre qu’un tigre de papier en quête de privilèges sociaux et de richesses et non un organe en charge de mettre le pays à l’abri de l’insécurité », a-t-il regretté.
Le report du dialogue national inclusif n’est pas perdu de vue par Max Kemkoye. « Le dialogue avait été recommandé pour être tenu trois mois après la prise du pouvoir par le CMT le 20 avril 2021. De novembre, Il a été reporté pour début janvier puis pour le 15 février. Ensuite un engagement avait été démontré en mars pour sa tenue le 10 mai et nous voilà dans un report indéterminé », rappelle-t-il. Selon lui, le seul maitre mot, c’est l’échec. Et la seule réponse, c’est la dissolution du CMT, de son gouvernement et de tous les organes y afférents.
En retour, FACE estime qu’en lieu et place des supposées consultations des institutions, il faut une commission qui aura à charge de réfléchir et proposer le schéma avec des mécanismes idoines devant conduire à une réelle réconciliation, au dialogue national inclusif et souverain, et à une nouvelle transition inclusive et apaisée assortie d’un chronogramme incompressible à même de mener à des élections générales crédibles.
Togyallah Mboguerienne, stagiaire