La situation des infrastructures routières à Dembé (Chari Mongo) se détériore de jour en jour. Cette dégradation rend la vie des habitants de plus en plus difficile. Et face à l’inaction des autorités locales, ces derniers ont décidé de prendre les choses en main. Les récentes pluies abondantes ont gravement endommagé la principale rue, forçant les riverains à entreprendre des actions radicales pour pallier l’absence de solutions concrètes.
Depuis plusieurs semaines, la rue de Chari Mongo est fortement endommagée par les eaux de pluie. Ces dernières coulent abondamment sur la chaussée, érodant sa surface et la rendant presque impraticable. La dégradation avancée de cette route a poussé certains habitants à déplacer les garde-fous longeant le canal, initialement installés pour sécuriser les abords de celui-ci.
Pour rendre les chemins plus accessibles, les riverains ont commencé à enlever les garde-fous et à les repositionner devant leurs maisons. L’objectif est clair : faciliter le passage des piétons sur les portions les moins endommagées de la route. Cependant, ces actions informelles traduisent un profond sentiment d’abandon et un désespoir croissant parmi les habitants du quartier.
Un habitant explique : « Nous n’avons pas d’autre choix. La route est devenue un véritable cauchemar, surtout en cette saison des pluies. Les autorités ne font rien, alors nous devons nous débrouiller nous-mêmes. »
Nafi, une autre résidente du quartier, ajoute : « Lorsqu’il pleut, il n’y a pratiquement aucune différence entre le canal et la route. Souvent, le canal déborde, et avec les nids-de-poule sur le goudron, il devient difficile de distinguer la route. J’ai été témoin de plusieurs incidents récents. Il y a deux jours, une voiture est tombée dans le canal. De plus, un enfant a failli se noyer ; il a été sauvé de justesse. »
Bien que l’initiative des riverains soit compréhensible, elle pose néanmoins des questions de sécurité. En arrachant les garde-fous, ils s’exposent à des risques accrus d’accidents, notamment en cas de montée des eaux dans le canal.
Il est crucial que cette situation serve de signal d’alarme pour les autorités locales et nationales. Les riverains plaident auprès du gouvernement pour la réhabilitation des routes et autres infrastructures vitales dans cette zone pour assurer leur sécurité et leur bien-être.