A la réunion de concertation avec les acteurs locaux de la ville de Gounou-Gaya, sur la bonne gouvernance, organisée ce 9 juin, le maire, Démé Baissema, a égrené les difficultés auxquelles fait face sa commune.

Depuis le début du processus de la décentralisation, avec les élections locales en 2012, il n’y a pas eu suffisamment de l’information à l’intention des différents acteurs, admet Démé Baissema.

A partir de ce moment, des compétences exercées par certains ministères sont alors transférées aux communes. Il y a éducation, santé et action sociale ; culture, jeunesse, sport et loisir ; agriculture et élevage ; environnement et ressources naturelles ; urbanisme et habitat ; planification du développement économique ; commerce et industrie ; transport ; protection civile, assistance et secours ; pompes funèbres et cimetière ;  eau, hygiène, assainissement, électricité ; la police et l’état civil.

Elles sont soit transférées entièrement, soit par répartition. Toutefois, des domaines comme la justice, la sécurité, etc. sont des ministères de souveraineté de l’État. Le maire rappelle aussi que le transfert de compétences se fait concomitamment avec le transfert des ressources humaines, matérielles et financières.

L’État a transféré les compétences mais il n’a pas transféré les ressources, regrette-t-il. « Un seul service ( finances) de l’État est représenté dans la commune. Nous avons un service de police municipale et de l’état civil. Mais ces services sont assurés par des personnes recrutées dans le tas. Nous avons un service de voirie qui n’en est pas un. Aucune compétence de l’État. Ailleurs, l’État affecte ses agents au niveau des communes. L’homme est au centre de tout développement. Pour le moment, la commune s’appuie sur les services déconcentrés de l’État soit à travers un contrat, soit à travers une correspondance adressée au préfet », souligne Démé Baissema.

Cette situation est un obstacle dans le recouvrement des recettes de la commune. « Il y a des impôts et des taxes que les communes perçoivent. Il y a encore beaucoup d’autres ressources que la mairie peut récupérer. Actuellement, peut-être qu’on ne perçoit que le 1/10 des ressources. Faute de ressources humaines qualifiées. Depuis que nous sommes installés, nous avons eu des subventions de fonctionnement. Nous n’avons pas encore eu une subvention d’investissement de l’État », informe le maire.