PARIS, France, 22 mai 2013/African Press Organization (APO)/ – Déclarations du porte-parole

Q – Concernant la vague récente d’arrestations, vous avez appelé au respect des droits de la défense et à la présomption d’innocence. Avez-vous le sentiment que la France a été entendue ?

R – Nous avons marqué notre préoccupation en effet à la suite de ces arrestations d’opposants et de journalistes. C’est une position de principe et générale qui concerne, au-delà du Tchad, tous les pays : nous avons demandé le plein respect des droits de l’homme, des droits de la défense et de la présomption d’innocence.

Q – Est-ce suffisant ?

R – Suffisant, je ne sais pas, mais nécessaire en tout cas. Nous avons rappelé un certain nombre de principes essentiels qui trouvent à s’appliquer au Tchad comme dans tout autre pays. Les personnes arrêtées doivent pouvoir faire valoir leurs droits : avoir un avocat, produire leurs moyens de défense, faire valoir la présomption d’innocence – et, s’ils sont innocents, pouvoir être libérés.

On a eu tendance à lier de manière très artificielle cette question au rôle joué par le Tchad au Mali. Il n’y a pas de lien à faire. Tout le monde reconnaît le rôle essentiel joué par le Tchad aux côtés des forces armées maliennes et françaises dans la libération du Nord du Mali et le lourd tribut payé par ce pays. Nous espérons que ce rôle essentiel continuera, alors que les autorités tchadiennes ont évoqué la possibilité de participer à la prochaine mission sous casques bleus (MINUSMA) ayant vocation à se déployer au Mali à compter de juillet.