MODE – Foulard qui peut atteindre 5 mètres de long qu’enroulent les hommes sur la tête et le visage pour se protéger contre les aléas du climat, le chèche est aujourd’hui à la mode au Tchad.

Dans la zone sahélienne et saharienne du Tchad, une grande partie des hommes portent le chèche encore appelé “kadamoul” en arabe tchadien. Historiquement réservé à la royauté car, considéré comme signe de pouvoir, le chèche sert à couvrir la tête et le visage des aléas climatiques tels que le soleil, des tempêtes de sable etc. Le “kadamoul” est porté aussi pour de grandes occasions tels que les intronisations, les fêtes religieux, les mariages, les places mortuaires, etc. Le chèche se porte de plusieurs manières selon le rang de celui qui le porte ; le sultan ne le porte pas comme le porte un religieux.

De nos jours, dans la capitale tchadienne, le “kadamoul” outre son rôle premier de protection pour les hommes du Sahara est devenu un accessoire de mode. « Je le porte pour le style surtout. Le “kadamoul” donne une authenticité qu’on ne trouve pas en portant autre chose. Mais je le porte aussi à cause de la poussière qu’il y a à certaines périodes à N’Djamena », argumente Kamal Koulamallah.

Ici le chef de canton de Bira enturbanné avec les éléments des forces de l’ordre enturbannés eux-aussi à leurs manières

Les stylistes comme Camara Hissein ont adapté le chèche et l’ont rendu plus léger. « En fonction des vêtements que je fais, j’essaie d’alléger le turban traditionnel qui est assez grand et long. Je le transforme souvent pour avoir le niveau écharpe. C’est plus simple à enrouler. J’utilise le turban en fonction des couleurs pour rappeler les couleurs du vêtement », explique le styliste.