En partenariat avec la délégation de l’Union européenne (UE), le Centre d’études et de formation pour le développement (CEFOD) a, ce 29 juin, organisé une causerie-débat sur le thème : ‘’enjeux de la production culturelle tchadienne’’.
Modérée par l’écrivain Youssouf Terri, cette causerie-débat a réuni des figures de la culture comme Nguinambaye Ndoua Manassé, promoteur du festival international N’Djam’Vi ; Souleymane Abdelkerim Cherif, ancien conseiller à la culture du Premier ministre ; Madjitoubangar Bonaventure, promoteur du festival Taporndal ; Matibeye Geneviève, artiste musicienne et entrepreneure culturelle.
Le premier intervenant s’est appesanti sur les potentialités culturelles du Tchad qui sont matérielles et immatérielles. Nguinambaye Ndoua Manassé a évoqué le musée national qui renferme les traditions du pays et l’inscription de plusieurs sites ( lacs Ounianga, parc national de Zakouma, etc.) du pays sur le patrimoine mondial de l’UNESCO.
Souleymane Abdelkerim Cherif, lui, a déploré l’insuffisance des moyens alloués à la culture d’où l’expression ‘’parent pauvre’’. Une situation illustrée, selon lui, par le désintéressement constaté même dans la salle (presque vide) aux activités culturelles.
Tout de même, il a soulevé l’émergence des domaines tels que la musique, le cinéma ; et ceux en voie de développement comme la sculpture, la photographie, la maroquinerie. Les deux autres panelistes, Madjitoubangar Bonaventure et Matibeye Geneviève, ont fustigé la précarité des artistes et l’envahissement du domaine par des “commerçants’’.
En dépit des difficultés, le promoteur de Taporndal loue les avantages de la culture qui sont, entre autres, la construction de vie et la transmission de la bonne humeur.
Les différents intervenants s’accordent sur le fait qu’il faut mettre en pratique les textes en matière de culture et à la mobilisation des moyens notamment par le gouvernement pour soutenir les artistes.