Attendu depuis son ascension à l’international, Afrotronix a en fin honoré les nombreux adeptes tchadiens de son concept afro-featuriste. Le 18 et 19 juin, le chanteur plurilinguiste a livré deux prodigieux shows marqués par une scénographie hors du commun. Retour sur ces deux concerts épiques.

Une entrée digne des plus grands

Dans le calme le plus complet, un phœnix surgit derrière l’écran de la scène, Afrotronix dans son boubou touareg blanc et son casque tend les bras, à une hauteur d’au moins 7 mètres du sol comme un ange venu du ciel. En amont, un nuage de fumée s’empare de la scène.
Place à Afrotronix, acclamé par un public en stupéfaction. L’artiste lance alors son show avec un tempérament électrique.



Le concert et l’ambiance

Ce concert restera mémorable. C’est une première, retrouver un public aussi bouillant répéter chaque titre d’un artiste tchadien dans un enthousiasme aussi joyeux. Afrotronix a procuré dans la plus grande joie un concert absolument unique.
Des titres de ses chansons en passant par l’enchaînement mettant en avant les danseurs. C’est un atout d’un artiste complet. Devant sa console, le DJ en boubou blanc envoie de l’electro ambiant.
On se demande encore jusque-là comment il fait? Tout était millimétré.

La setlist qu’Afrotronix a proposé est émouvante. Des titres connus tels que Azaba, le pays va tomber, petit pays ou encore quelques autres extraits de son album à venir ont permis à la foule de se tenir débout et danser pendant 3h. Trois heures d’ambiance et de délire porté par le rythme des danses et des cris. Un public mixte, qui fait régner la cohabitation et fait tomber les clivages. Musulmans et chrétiens faisant des cercles pour danser.

Le partage de la scène

Pour ce show, Afrotronix s’est fait accompagner des artistes chanteurs et danseurs. Une avant-scène marquée par des talents du Tchad : Mélodie, Obie G, le groupe Ngone Saar.

Afrotronix a partagé la scène avec un invité spécial, Manno Beat avec qui il a réussi le featuring Akouna Matata, un titre qui cumule plus de 4 millions de vues à ce jour. Les deux artistes n’ont pas manqué de faire allumer les téléphones aux spectateurs. Abdoulaye Nderguet , Alane Moubarak, Mawndoé, Cris John se sont incrustés pour rendre encore plus vivant des chansons en gestation et celles déjà disponibles que le public déguste depuis des mois. Le schéma de ce concert allant de la construction de la scène avec le plasticien Doff, à la chorégraphie travaillée des danseurs aux lumières est un pur chef-d’œuvre.

Cette fusion entre l’institut français du Tchad et Afrotronix résulte d’un moment qui marquera l’esprit des mélomanes présents à ces deux spectacles.