Interrogé à l’Émission “Face à Face” de la télévision Tchadinfos sur les multiples problèmes de la musique tchadienne et le statut de l’artiste tchadien, Albani Roland, chroniqueur culturel, souligne que le statut de l’artiste permettra aux artistes tchadiens de connaître leurs places.
Selon Albani Roland, la question du statut d’artiste est un problème partout en Afrique subsaharienne. “Une fois qu’un artiste a un statut, c’est-à-dire qu’il pratique déjà son art comme un métier, cela lui rapporte de l’argent et qui lui fait bénéficier des avantages sociaux qui lui sont reconnus de par son statut“, dit-il.
“Je pense que c’est un combat qui est même partout en Afrique subsaharienne. Pour ce qui est de l’apport des entreprises dans le showbiz, au Tchad, les entreprises téléphoniques ont toujours travaillé avec les artistes. La grosse question, c’est de savoir est-ce que ces entreprises ont eu retour sur investissement ? ” s’interroge Albani Roland.
Ayant vécu entre le Tchad et le Cameroun, le chroniqueur reconnaît le talent des artistes des deux pays. “Pour avoir fait le Tchad et le Cameroun, il faut reconnaître que les artistes savent chanter. Il y a d’abord une question de l’environnement. Il faut savoir que la puissance musicale d’un pays repose sur son patrimoine musical. Au Congo, nous avons la rumba, le makossa et en Côte d’Ivoire le coupé-décalé et le zouglou. Il faut se conformer à l’environnement dans lequel on se trouve. Au Tchad, le gros problème reste la redistribution. L’artiste tchadien reconnaîtra sa place lorsqu’il aura son statut d’artiste“, conclut-il.