Le Tchad est un pays où il n’existe malheureusement pas encore une école destinée à l’art. Dominés par la passion, beaucoup de jeunes ont suivi leur instinct et se sont auto-formés dans le tas. A l’exemple de Guidimbaye Apollinaire alias Doff, qui s’est frayé un chemin dans la sphère de l’art plastique.
Ce jeune a fait ses preuves avec à son actif une dizaine d’expositions au Tchad et en Europe. La dernière a été ouverte ce mardi 13 octobre à l’Institut français au Tchad et prendra fin le 23 octobre.
A travers ses œuvres, Doff veut montrer que le Tchad n’est pas un pays qui ne sait que faire la guerre; mais qui peut aussi s’affirmer dans d’autres domaines avec une nouvelle génération de créateurs qui portent la voix d’une société multi-ethnique amoureuse de culture et de paix. C’est dans cette soif de placer le Tchad sur le marché international de l’art qu’il crée « FONDASIA », un collectif qui a pour but l’organisation des rencontres internationales d’art contemporains de N’Djaména. Une toute première initiative d’une telle envergure au pays.
“Je souhaite sortir le Tchad de cet isolement artistique dans lequel il se meurt. Ce projet est certes ambitieux et risqué mais je suis un artiste déterminé et je mettrais avec l’appui des personnes bienveillantes les ressources pour permettre sa réalisation“, explique Guidimbaye Apollinaire, avec un air déterminé.
Doff est un artiste qui a une particularité séduisante: sa capacité à redonner vie aux objets voués à l’abandon et à la destruction en les rendant intemporels. A côté de son art, il fait de la sensibilisation pour la protection de l’environnement et des enfants démunis.