Alifa Daniel Daï est son nom. Fils du village Mereu dans le canton Boulo, département de la Tandjilé Ouest, ce cithariste de renom a vu le jour dans les années 1942. 11ème d’une famille de plus de 130 enfants dont 20 filles, Alifa Daniel Daï embrasse cette carrière dès son jeune âge et c’est par l’entremise d’un griot qui porte le nom de Guilou Mbadjé.

Ses multiples prestations dans les cérémonie de deuil ou de réjouissance dans son village natal mais aussi dans d’autres localités du pays dont il a eu la chance de sillonner vont le faire découvrir un peu plus. Il est hissé au-devant de la scène grâce a la sortie de son premier album en 2011. Un album produit par le célèbre notaire tchadien, feu Me Béchir Madet.

Avancé aujourd’hui en âge (82 ans), Alifa Daniel Dai, qui a perdu sa femme il y a de cela 10 ans, peine à vivre. Rencontré devant son domicile au quartier Taba à Laï, le cithariste, d’une voix désespérée, appelle à l’aide des personnes au coeur généreux. D’après son témoignage, il est difficile pour lui de se procurer à manger, vu son infirmité. Il ne vit que grâce au soutien de son neveu mais aussi des clients d’un cabaret en face de là ou il réside qui lui glissent quelques pièces.

Malgré son âge avancé, Alifa Daniel Daï entend poursuivre sa carrière musicale s’il est soutenu dans ce sens.

Il faut dire aussi qu’au crépuscule de sa vie, Alifa Daniel Daï est passé par les eaux de baptême à la paroisse cathédrale Sainte Famille de Laï il y a de cela 04 ans.

Koumngue-Gueyeng Dono Emmanuel