La crise qui sévit depuis quelques mois au Soudan a des répercutions sur le système sanitaire au Tchad. Plusieurs blessés sont enregistrés et leurs besoins deviennent de plus en plus nombreux et des risques d’épidémies sont signalés. Les appels au secours sont lancés aux partenaires pour leurs venir en aide.
La crise humanitaire qui affecte l’Est du Tchad et sa cause qui est la guerre fratricide au Soudan, est-elle oubliée par la communauté internationale ? C’est l’interrogation que, Dr Jean Bosco Ndihokubwayo, représentant de l’OMS auTchad s’est posé le samedi 1er juillet 2023 sur sa page LinkedIn.
En effet, poursuit-il, très peu des médias en parlent alors que la situation humanitaire et sanitaire à l’Est du Tchad ne cesse de s’aggraver. En ce qui concerne la situation des blessés de guerre essentiellement par balle, la situation évolue très vite. Au 14 juin, il y a eu 32 blessés, le 16 juin 857 blessés enregistrés et le 28 juin 1.100 blessés puis le 30 juin 1.433 blessés recensés par les cliniques mobiles présentes surplaces dont 1.314 blessés pris en charge à l’hôpital d’Adré par les partenaires, révèle-t-il. Il y a eu 333 nouveaux de blessés en trois jours du 27 au 29 juin, il y a eu 256 nouveaux blessés tandis qu’on a enregistré 45 blessés en deux jours à Adré du 27 au 28 juin 2023.
C’est une urgence humanitaire et sanitaire sans précédent ayant autant de blessés souvent très grave, par balle. « Notre plus grande hantise est que des épidémies, notamment d’origine hydrique et au premier rang desquelles, le cholera, viennent s’ajouter à cette situation » explique le représentant de L’OMS au Tchad, Dr Jean Bosco Ndihokubwayo. En effet, la saison pluvieuse qui a commencé au Tchad y est particulièrement favorable. Les besoins sanitaires et humanitaires sont énormes pour très peu d’acteurs sur le terrain ou l’on a plus jamais besoin d’eux conclu-t-il.