La phase difficile que traverse le pays n’a pas échappé à la vigilance des journalistes qui ont interpellés le chef de l’Etat sur le sujet. Pour lui cette crise est passagère et il en sera fini d’elle d’ici la fin de l’année. Ne lui parler pas de banqueroute.

« Le Tchad est un pays crédible et ne peut pas être en faillite. C’est une étape difficile que nous traversons aujourd’hui. Dans le contexte mondial, l’économie est partout arrêtée. L’Europe et les Amériques connaissent des répercussions directes de la crise. C’est en Afrique et dans les pays du BRICS que nous remarquons un taux de croissance positif. Il ne faut pas trop compter sur le pétrole. Je le répète. Travaillons pour développer l’agriculture et l’élevage, les deux mamelles de notre économie. Je peux peut-être dire que nous avons fait ce que nous devons faire mais nous avons été surpris par la chute brutale du prix du baril. La situation est difficile certes mais nous continuons à payer les salaires et faire fonctionner, l’Etat et toutes les institutions de la République y compris les Forces de défense et de sécurité. On est dans un environnement qui ne favorise pas la croissance. Nos voisins connaissent des problèmes de sécurité : La RCA, la Libye, le Darfour, le Nigéria….. Rien ne vient, rien de sort. L’économie ne tourne que s’il y a des activités économiques. En une année, nous avons fait trois fois de collectifs budgétaires. La situation est difficile mais l’Etat n’est pas en faillite. Nous devons maintenant aller, vers l’exploitation d’autres ressources notamment minières. En ce qui concerne les projets arrêtés, ils vont redémarrer dans bientôt. Nous allons nous en sortir de cette situation avant la fin de 2015».