La journée ville morte annoncée pour le lundi 12 mars 2018 est une initiative des regroupements des partis politiques de l’opposition pour exprimer leur mécontentement, face à la crise socio-économique que traverse le pays.

Un regroupement de cinq partis politiques ainsi que des partis non regroupés, soit au total 47 partis appellent les Tchadiens à rester chez eux de 6h à 14h, le lundi 12 mars 2018. Le coordonnateur du Front de l’Opposition Nouvelle pour l’Alternance et le Changement, Mahamat Ahmat Alhabbo déclare: « nous avons chacun saisi ses organes de base à l’intérieur du pays pour leur demander d’organiser une journée ville morte dans leur localité. Cette journée ville morte, nous avons voulu qu’elle soit dans la mesure du possible, une action des forces vives de la nation. Il n’y a pas que les partis politiques qui sont concernés par cette situation dramatique que vit le peuple tchadien. »

Abba Daoud Nandedje, secrétaire national de l’alliance des défenseurs de droits de l’homme et de l’environnement au Tchad, par contre trouve cette initiative inutile. « L’administration publique est déjà paralysée par la grève, partant que les fonctionnaires dans leur majorité sont déjà à la maison, les écoles et universités sont fermées. Partant que les élèves et étudiants sont à la maison mais de quelle ville morte peut-on dans ces conditions appeler à la ville morte quand la ville elle-même est déjà morte » souligne-t-il lors d’un point de presse tenu le 10 mars au siège de l’association.

Rappelons que c’est aussi le lundi 12 mars que commence le recensement des agents civils de l’Etat.

Avec FM Liberté