Plusieurs quartiers de N’Djamena sont privés d’électricité depuis quelques jours. Une situation qui profite aux tenanciers des cabines téléphoniques qui voient leurs chiffres d’affaires grimper.

La Société Nationale d’Électricité, à travers un communiqué du 25 avril 2023, a informé « qu’en raison de l’entretien des équipements de la Raffinerie de Djarmaya, la desserte en électricité dans la ville de N’Djamena sera perturbée du 25 au 30 Avril ». Suite à cette annonce, quelques quartiers de N’Djamena sont privés d’électricité depuis trois jours. Face à cette situation, les habitants de ces quartiers se retournent vers les cabines téléphoniques  pour charger leurs appareils électroniques.

Dans cette cabine de charge d’appareils électroniques située au quartier Kamnda dans le 7ème arrondissement de N’Djamena, les clients se bousculent. Cela fait trois jours que l’électricité est coupée dans cette zone. Le gérant et propriétaire alimente son kiosque à l’aide d’un générateur.

« Il y a de cela trois jours qu’il y a délestage, on est là sans électricité. Comme je gère une cabine, c’est avec un générateur qu’on alimente depuis trois jours », indique Xavier, le gérant de la cabine.

Toutefois, les recettes sont bonnes. « Du moment où il y a l’électricité, je fonctionne déjà pas mal, je trouve parfois une cinquantaine de téléphone par jour, mais avec le délestage le nombre des appareils a augmenté considérablement. Par jour, je reçois environ 150 batteries ou téléphones. Avant-hier j’ai fait un chiffre d’affaires de 11.000 F et hier c’était 13.000F. Quand il y a l’électricité en permanence je rentre avec 5.000 ou 6.000F par jour », détaille Xavier.

De leur côté, les clients expriment leur souffrance. « Depuis quelques jours nous éprouvons tellement de difficulté. Pour charger les téléphones, il faut faire de longue distance avant de trouver les cabines téléphoniques. Les cabines téléphoniques tournent avec de carburant et comme par malheur il y a aussi carence de carburant. Nous sommes un pays qui produit le pétrole et on a notre raffinerie qui n’arrive même pas à alimenter une ville comme N’Djamena. On ne peut pas continuer comme ça à vivre dans ce calvaire, il faut que les autorités fassent quelque chose », appelle Florent.

« C’est très difficile. Si on avait les panneaux solaires il n’y aura pas assez de soucis mais malheureusement. Actuellement, mon téléphone est déchargé et ce n’est pas facile. Ceux qui sont à mesure de se procurer des panneaux, qu’ils le fassent parce qu’on ne peut pas compter sur l’électricité dans ce pays », suggère Paulin.