Selon le baromètre 2022 de Transparency International sur l’indice de perception de la corruption dans le monde publié le 31 janvier 2023, le Tchad, avec un score de 19 sur 100, occupe le 167ème rang sur 180 pays évalués.

Transparency International utilise chaque année l’indice de perception de la corruption pour classer les pays du monde sur une échelle de zéro à 100, zéro étant le plus corrompu et 100 le moins corrompu.

Ainsi, le Danemark, la Finlande et la Nouvelle Zélande occupent les trois premières places avec respectivement 90, 87 et 87 points.

Le Soudan du Sud, la Syrie et la Somalie avec 13, 12 et 12 points sont les trois derniers pays.

La moyenne de l’indice en Afrique subsaharienne est de 32 sur 100, soit le plus bas du monde. En Afrique, le classement est dominé par les Seychelles (23ème sur le plan mondial) avec 70 points, suivi du Botswana (60) et le Cap-Vert (60).

La Libye (17 points), le Soudan du Sud (12) et la Somalie (12) sont les plus corrompus d’Afrique.

Selon le rapport, la situation de l’Afrique subsaharienne qui a le plus bas score dans le monde, est due généralement aux conflits et les problèmes de sécurité qui ont encore affaibli les institutions et sapé la capacité des États à réagir de manière décisive à la corruption. Cela signifie également peu ou pas d’action pour empêcher la fuite des capitaux estimée à des dizaines de milliards de dollars chaque année de la région. Des personnalités ou des militants de l’opposition ont été intimidés, calomniés ou arrêtés, parfois sous prétexte de répression anti-corruption et rendus possibles par des systèmes judiciaires fortement politisés.

“ À l’heure actuelle, les populations du continent africain sont assaillies de toutes parts par de multiples difficultés – pénuries alimentaires, hausse du coût de la vie, une pandémie qui n’en finit pas et de nombreuses situations de conflits. Mais en dépit du fait que la corruption vient alimenter et compliquer chacune de ces crises, les gouvernements de la région, pour la plupart, continuent de négliger les efforts requis pour lutter contre ce fléau. Les Africains ont besoin que leurs dirigeants ne se contentent plus de simples mots et engagements et prennent des mesures fortes et décisives pour éradiquer la corruption qui est omniprésente, en particulier en ces temps si durs, sinon la situation ne fera qu’empirer.”, a déclaré, Samuel Kaninda, Conseiller Régional pour l’Afrique de Transparency International.