Les fidèles musulmans tchadiens, à l’instar de ceux de beaucoup d’autres pays, commencent vendredi le jeûne du mois sacré. C’est dans un contexte de crise sanitaire inédit.

Si dans les années antérieures, le mois du ramadan est marqué par des manifestations religieuses grand public, celui de cette année s’annonce bien différent. La pandémie du Covid-19 oblige, les lieux de cultes sont fermés depuis l’apparition du 1er cas, le 19 mars dernier au Tchad.

D’habitude, pendant le ramadan les fidèles musulmans se regroupent en grand nombre surtout pour la prière de Tarawih. Mais cette année, cette pratique religieuse très suivie ne sera pas possible ou du moins dès les premiers jours de ce mois sacré.

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La grande mosquée de N’Djamena qui réunit généralement pendant cette occasion des milliers de fidèles est fermé depuis plus d’un mois tout comme les moquées de quartiers. « On espère que la situation va revenir à la normale d’ici peu de temps, car on a hâte de prier les tarawihs dans les mosquées. » nous lance Oumar fidèle musulman, habitant le quartier Diguel.

Moustapha, maitre coranique à N’Djamena, souhaite quant à lui retrouver au plus vite ses élèves avec lesquels il achève à plusieurs reprises la lecture totale du coran pendant le ramadan : « chaque année pendant le ramadan, mes élèves et moi achevons plusieurs fois la lecture de coran, ça ne sera pas possible cette année. »

Avec les moquées fermées, le couvre-feu en vigueur, les rassemblements interdits… les fidèles musulmans accompliront un ramadan bien particulier cette année.