INTERNATIONAL – 100 jours après la notification du premier cas de Covid-19, le monde a connu une mutation importante. Des changements imprévus et encore non-maitrisés ont touché tous les aspects : de la réalité économique, politique, sociale en passant par la santé mondiale.

Lors d’un sommet numérique international d’une semaine (du 15 au 19 juin), des experts en éducation, en santé et en relations internationales représentant 20 pays ont discuté des leçons apprises au cours de ces 100 jours de pandémie et font des recommandations pour façonner la nouvelle donne.

Capture d’écran de ‘intervention du Dr. Sergey Brilev

Dr Sergey Brilev, président de la Global Energy Association, a prononcé un discours sur l’avenir du développement durable, compte tenu des tendances émergentes dans le secteur de l’énergie. Le professeur Jagdish Khatri, ancien directeur et titulaire de la chaire du réseau Unesco de l’Université de Mandsaur (Inde), a souligné l’importance de définir des systèmes de valeurs qui tiennent compte des décisions prises au niveau local, national et mondial. Il affirme que la collaboration constructive et la solidarité sont fondamentales, citant pour exemple les principes BRICS (Bâtir des sociétés créatives, inclusives et créatives). Un exemple repris par de nombreux autres orateurs tel que Michael Schumann, président de l’Association allemande du commerce extérieur (BWA). Selon lui la chancelière Merkel en plus de l’Afrique et la Chine, devrait aussi regarder l’Inde voire même rétablir les relations avec la Russie. Car, les sanctions et autres politiques restrictives ne profitent à personne, ni à court terme, ni à long terme.

Michael Schumann président de l’Association allemande du commerce extérieur (BWA) pendant son intervention.

Le Dr. h. c. Fouad ALGhaffari, conseiller du gouvernement pour les droits de l’homme et président du Parlement des jeunes ALBRICS au Yémen a également expliqué les progrès des relations entre le Yémen et les BRICS lors de son discours de bienvenue.

Henrique Domingues, ancien secrétaire exécutif de l’OCLAE (Organisation continentale et caribéenne des étudiants latino-américains), a expliqué en détail la situation actuelle au Brésil et sa dépendance politique et économique vis-à-vis des États-Unis, mentionnant l’augmentation de la coopération régionale au sein des BRICS. Les 3 ingrédients nécessaires pour sortir de la crise selon Marco Enríquez-Ominami, l’ex-candidat à la présidence de la République du Chili sont : des institutions fortes, des leaders forts et la confiance ainsi qu’une intense coopération  dans les domaines du commerce, de la sécurité et de l’énergie.

Yamil Quispe, co-fondateur du projet Pacifica d’Argentine, à suggérer l’idée d’accroître la coopération énergétique entre les pays LATAM et la Russie, la Chine et les pays africains.

Les questions soulevées par la pandémie en Afrique ont été discutées par la politicienne ivoirienne Nathalie Yamb, la gabonaise Laurence Ndong et le président du think tank AFRIC Jose Matemulane. Ils ont insisté sur le concept d’économie souveraine comme voie de développement dans l’avenir post-Covid.

Capture d’écran de l‘intervention de Nathalie Yamb.

Les intervenants ont convenu que, malgré l’énorme potentiel de l’Afrique en termes de créativité, de ressources, de technologie, de tourisme et de potentiel agricole, mais elle ne peut guère en bénéficier car pour le moment la dépendance de ses élites vis-à-vis des anciennes puissances coloniales est toujours forte. La réforme du franc CFA existant dans 13 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre doit être mise en œuvre de manière à impliquer la souveraineté financière et politique.

Yulia Afanaseva, politologue et consultante russe, a expliqué le rôle des réseaux horizontaux et des initiatives civiques aux niveaux local et mondial. Ces initiatives dans la mise en place des solutions aux problèmes que le gouvernement ne peut pas résoudre en raison du manque de ressources, ou de volonté politique.

Lors de la dernière partie de l’événement, Volker Tschapke, président d’honneur de la Société prussienne et consultant de BWA, a partagé ses impressions sur le sommet et illustré l’importance de rêver et de rêver grand pour faire bouger les choses.  Purnima Anand, analyste socio-économique internationale et présidente du forum international BRICS a fourni sa vision et ses impressions, soulignant à nouveau qu’une coopération constructive est le meilleur moyen de sortir de la crise.