SOCIÉTÉ – L’interdiction du regroupement de plus de 50 personnes est l’une des mesures prises par le gouvernement. Ces règles de prévention de la pandémie du Covid -19 ne semblent pas être respectées par certains blanchisseurs et jeunes de la capitale, N’Djamena.
Sous un soleil qui avoisine les 42° au bord du fleuve Chari, aux environs de 12 heures ce dimanche 29 mars, les activités se poursuivent normalement. Nous sommes sous le pont à double voie, dans le 7ème arrondissement de la ville de N’Djamena. Des vendeurs ambulants d’eau, des jeunes qui s’amusent sous le pont, avec de l’autre côté les blanchisseurs concentrés sur leurs travaux, tous ignorent la pandémie de covid-19 qui demande pourtant plus de vigilance.
L’activité des blanchisseurs semble bien marchée, malgré les mesures de prévention qui nécessitent l’arrêt de certaines activités. Boukar Mahamat vit du jour au lendemain grâce à son activité de blanchisseur. «Je lave les habits des gens chaque jour pour me permettre de vivre ici à N’Djamena et nourrir le reste de la famille au village. Je ne pourrais m’en sortir si je reste à la maison à ne rien faire. Personne ne me donnera de l’argent pour manger, payer mon loyer ou pour bien d’autres besoins » raconte-t-il.
Des jeunes de la capitale viennent passer du temps et d’autres lavent leurs motos tout le long du fleuve. « En ce mois de chaleur, je viens souvent perdre mon temps au bord du fleuve avec les amis, je me lave et je profite du bon climat car la chaleur au quartier est insupportable. Surtout qu’il y a souvent de coupures d’électricité ce dernier temps » confie l’un d’entre eux.
La mesure de prévention contre la pandémie du covid-19 qui recommande l’interdiction des petits commerces inutiles n’est pas respectée. Il est temps que la population prenne conscience de la gravité de cette maladie qui fait assez de mort et de contamination par jour dans le monde entier.
Mouni Nguemadji Lauréa