Les migrations en Afrique de l’Ouest et centrale ont chuté de près de 50 % au cours du premier semestre 2020 (par rapport à 2019) en raison des restrictions de voyage imposées par les gouvernements pour empêcher la propagation du COVID-19, a déclaré mardi Paul Dillon, porte-parole de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), lors d’un point de presse virtuel depuis Genève.
Selon lui, les restrictions de circulation et les contrôles aux frontières des pays d’Afrique de l’Ouest et centrale mis en place pour lutter contre la pandémie de COVID-19 ont empêché des milliers de migrants de poursuivre leur voyage.
L’OIM estime qu’au moins 33.000 migrants sont actuellement bloqués aux frontières, y compris dans des centres de transit surpeuplés, en raison des restrictions de mobilité imposées par le COVID-19. “La plupart d’entre eux ont perdu leur emploi ou leurs revenus, ce qui peut également constituer un obstacle à l’accès aux services de santé” a déclaré Sophie Nonnenmacher, directrice régionale par intérim du bureau régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, citée dans un communiqué de l’ONU.
Malgré les restrictions nationales et internationales, les mouvements se sont poursuivis d’une autre façon, notamment à l’intérieur des pays et entre les pays, ajoute l’OIM.
Plus largement, l’impact de la fermeture des frontières est ressenti par beaucoup en Afrique de l’Ouest et centrale. Bien que les restrictions à la mobilité telles que la fermeture de frontières aient contribué à limiter la propagation du nouveau coronavirus, l’OIM estime qu’elles ont eu des répercussions dévastatrices sur le commerce et les moyens de subsistance dans la région.